Témoignages. “Nous avons eu de la chance”, des athlètes du Nord trouvent refuge dans un train lors des inondations à Valence, en Espagne

Ils viennent de Maubeuge et des environs. Un groupe de coureurs avesnois a vécu la nuit du mardi 29 au mercredi 30 octobre coincé dans un train en gare de Valence, alors que la ville connaissait les inondations les plus meurtrières du pays depuis 1973.

Dimanche 27 octobre 2024, une quinzaine de coureurs avesnois participaient à un semi-marathon à Valence en Espagne, ils n’imaginaient pas deux jours plus tard être au cœur du drame qui frappait le pays. Deux d’entre eux nous racontent comment ils ont vécu la catastrophe.

Ils s’apprêtent aujourd’hui à organiser le rapatriement de leurs affaires qui se trouvent dans un hôtel à 20 km au sud de la ville et à reprendre un avion le samedi 2 novembre 2024 pour Charleroi. Cyril Harbonnier et Marcel Beaussart sont réunis dans une chambre d’hôtel à Almussafes, une ville de 9 000 habitants.

Dans le groupe, personne n’a été blessé ni porté disparu et les deux hommes s’estiment chanceux, encore marqués par leur nuit du 29 au 30 octobre dans la province de Valence. Pour Cyril, avec la majeure partie du groupe, cela s’est passé dans un train à Valence où ils s’étaient réfugiés, alors que la ville espagnole était vide – seuls les services de secours pouvaient circuler – une alerte rouge avait en effet été relayée par la protection civile.

« Heureusement, nous avions nos cartes de crédit, mais les téléphones tombaient en panne pendant que nous essayions de trouver des informations importantes. C’était stressant »se souvient Cyrille.

Quant au reste du groupe, dont Marcel, son épouse et une autre personne, il a pu rejoindre son hôtel d’Almussafes avant les inondations.

“Nous avons eu de la chance” témoigne Cyril qui pense aux défunts et aux personnes touchées. Le trentenaire a parcouru jeudi 31 octobre les 20 kilomètres qui le séparaient de Valence à Almussafes à vélo avec deux amis dans le malheur. Avec autour de lui, de la boue, “des routes dévastées” et les gens qui ont « tout perdu ». C’est ce qui a particulièrement frappé notre témoin. Le but de cette expédition : récupérer les passeports et pièces d’identité déposés à l’hôtel et organiser le retour des valises en minibus.

Marcel, de son côté, a vu le résultat du passage de la tempête, de “tornade” voire même : le déracinement de plusieurs arbres centenaires tombés sur des voitures à Almussafes, à quelques centaines de mètres de son hôtel.

Désormais, les Nordistes, qui auraient dû rentrer chez eux mercredi 31 octobre, doivent organiser leur rapatriement vers Valence ce vendredi 1er novembre. Si les 10 premiers kilomètres de route sont praticables via un minibus, sur les dix derniers, la route ne peut être praticable. utilisé à cause de la boue. Il nous reste donc à trouver un moyen de faire ce voyage. L’équipe s’interroge et envisage actuellement de le faire à pied avec les valises.

Ensuite, les axes reliant Valence à l’aéroport devraient être dégagés, selon Marcel. Samedi soir, les coureurs nordistes pourraient donc débarquer à Charleroi.

Avec France Bleu Nord.