Le trafic de drogue n’épargne plus la Bretagne. Solidement implantée dans les métropoles de Nantes (Loire-Atlantique) puis de Rennes (Ille-et-Vilaine), elle a prospéré dans des villes moyennes comme Brest (Finistère), Vannes et Lorient (Morbihan), ces quatre dernières années.
Les petites villes comme Guingamp (Côtes-d’Armor), Morlaix et Concarneau (Finistère) sont également la cible des trafiquants de drogue. Même les communes rurales – comme Loudéac, Rostrenen (Côtes-d’Armor) et Saint-Jean-Brévelay (Morbihan), où 40 kg de cocaïne ont été déterrés dans un poulailler en septembre 2024 – deviennent de juteux marchés.
La commission d’enquête sénatoriale, qui a rendu ses conclusions en mai 2024 sur l’impact du trafic de drogue en France, s’alarme ouvertement de ces «des territoires auparavant épargnés»Désormais « face à une véritable submersion » de « tsunami blanc »cocaïne. Cela fait des ravages en Bretagne où, selon l’Observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT), les 18-64 ans présentent des niveaux d’expérimentation de cocaïne, d’ecstasy, d’héroïne et de crack supérieurs à ceux du reste de la France. 7% des Bretons ont expérimenté la cocaïne (contre 5,6% dans le reste de la France) et l’ecstasy (contre 5% en France).
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« La route semble perdre du terrain » a récemment relevé le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni. Si les mules venues de Guyane transportent encore de la drogue jusqu’à la pointe Bretagne, la route maritime est désormais privilégiée par les trafiquants de drogue : 85 % de la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud entre en France par les ports. En 2023, les saisies records se sont multipliées dans ces…
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