Sur l’ensemble du mois, ce qui est loin d’être un record, il est tombé en moyenne 132 mm de pluie sur l’ensemble du pays, les précipitations représentant dans certaines régions deux à trois fois la quantité de pluie normale sur la période. 1991-2020, a annoncé hier Météo-France.
C’est notamment le cas dans l’arrière-pays varois et niçois, ainsi que dans les Cévennes ardéchoises, qui ont connu des précipitations trois fois supérieures à un mois d’octobre normal.
Un épisode de pluie particulièrement intense a ainsi touché le Centre-Est du 15 au 18 octobre, avec six départements (Ardèche, Rhône, Haute-Loire, Loire, Lozère et Alpes-Maritimes) placés en alerte rouge.
C’est “du jamais vu de mémoire d’homme”, a souligné la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
Météo-France confirms that this Cévennes episode is « la plus intense jamais enregistrée sur deux jours dans le département ».
Entre le 24 et le 27 octobre, un nouvel épisode de pluies intenses s’est abattu sur le sud de la France, notamment le Var et les Alpes-Maritimes.
Les précipitations ont également été deux fois supérieures à la normale pour le mois d’octobre au pied des Pyrénées et dans le Bassin parisien, ainsi que du Sud-Ouest jusqu’au Limousin, du Centre à la Picardie, du sud des Alpes à la Méditerranée, sur les terres des Pyrénées-Orientales.
« Anomalie chaude »
Plusieurs communes de Seine-et-Marne et d’Eure-et-Loir ont également été inondées après le passage de la dépression Kirk le 9 octobre, accompagné d’importantes rafales de vent.
Ces pluies exceptionnelles (l’excès de pluie avait déjà été de près de 60% par rapport à la normale en septembre) sont ” probablement “ lié au changement climatique, même s’il faudra attendre des études pour l’établir formellement, indique le spécialiste Laurent Boissier. Outre les précipitations, octobre a également été un autre mois bien au-dessus des normales saisonnières en termes de températures. Malgré une courte vague de fraîcheur en début de mois et un déficit d’ensoleillement (-20%), le mois d’octobre a été en moyenne 1,6°C au-dessus des normales 1991-2020, indique Météo-France. Ce « anomalie chaude » est particulièrement marquée en termes de températures minimales, notamment dans le Centre-Est et le Sud-Est du pays et fait suite à deux mois d’octobre anormalement chauds.
Il faut remonter à janvier 2022 (-0,5°C), il y a plus de deux ans et demi, pour retrouver en France un mois considéré comme plus froid que la normale.
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