Découvrez les trois nominés dans la catégorie « Ils s’engagent pour la transition écologique et énergétique » aux Trophées des Entreprises de la Nièvre

Les Trophées des Entreprises de la Nièvre, organisés conjointement par Le Journal du Centre et la Chambre de Commerce et d’Industrie, valorisent les acteurs de l’économie nièvre. La 6ème édition aura lieu le mardi 4 juin dans la grande salle de La Maison, à Nevers. Dans nos colonnes, nous vous présentons les trois entreprises citées dans chacune des cinq catégories. Aujourd’hui, ceux qui s’engagent pour l’écologie.

Regain Eco-plast recycle les vieux paravents à Fourchambault

Créée en 1990, c’est une entreprise d’insertion qui recycle les téléviseurs plats ou cathodiques ainsi que les ordinateurs. Lorsque ces produits sont jetés en décharge, ils sont pris en charge par des éco-organismes, agréés par l’État et financés par l’écotaxe. Ces éco-organismes confient ces déchets à différentes entreprises, via des appels d’offres, afin qu’elles puissent les recycler. Regain Eco-Plast en fait partie.

4 000 tonnes par an

Des camions entiers de cribles arrivent à Fourchambault, 4 000 tonnes par an. Sur place, une soixantaine d’employés se chargent de les démonter et de trier chaque composant : cartes électroniques, ferrailles, aluminium, plastique, polluants contenus dans les tubes néon au mercure, brome dans les retardateurs de flamme ou verre au plomb dans les tubes cathodiques. Les polluants seront détruits ou enfouis, et les matériaux pourront être recyclés et transformés. Par exemple, du verre trié et finement broyé remplacera le sable pour créer de gros blocs de béton.
L’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros, en hausse de 7 à 10% par rapport à l’année dernière.

Réinsérer les personnes éloignées du monde du travail

D’un point de vue social, l’entreprise brille par son intégration : elle embauche des personnes éloignées du monde du travail dans le but de les réinsérer. Les contrats durent entre 6 et 24 mois et les personnes sont accompagnées pour lever les freins à l’embauche, notamment la mobilité. Il peut s’agir de jeunes qui reprendront ensuite leurs études, de seniors qui n’ont pas encore l’âge de la retraite mais ne trouvent plus de travail ou d’étrangers venus se réfugier en France : « Érythréens, Irakiens, Afghans, Mongols… Nous avons le le monde entier chez nous et nous vivons au rythme des guerres que traverse le monde », explique Hervé Gauvin, le réalisateur.

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Losanje donne une seconde vie aux vêtements, à Nevers

Créée en 2020 par Simon Peyronnaud et Mathieu Khouri, la société Losanje a pour objectif de répondre à deux enjeux de mode : « réduire son impact carbone et revaloriser l’existant ». Pour ce faire, elle propose de l’upcycling, c’est-à-dire le découpage de morceaux d’invendus, de produits finis d’occasion ou de chutes de découpe, pour les assembler et fabriquer de nouveaux produits, vêtements ou accessoires.

« Ce n’est pas nouveau, mais la méthode est très artisanale. Notre idée était de proposer une solution industrielle en privilégiant les outils coupants »

Simon Peyronnaud (vide)

L’entreprise travaille avec de grands groupes qui souhaitent valoriser certains textiles : il peut s’agir de draps, de vêtements, de rideaux, de matériel de travail, etc. Elle a par exemple transformé d’anciens gilets de La Poste en kits pour les salariés, des invendus. des fournitures d’usine dans des sacs pour ordinateurs, des jeans dans des sacs à dos ou des draps dans des uniformes de théâtre.

Le professionnel peut venir avec son idée de transformation ou l’entreprise peut en proposer une. Une vingtaine de personnes y travaillent, dont quatre modélistes et stylistes. Ils ont fabriqué 50 000 produits l’année dernière et devraient atteindre 100 000 cette année.

Créer la première usine d’upcycling au monde

Les clients de Losanje, au nombre d’une cinquantaine, viennent de toute la France, mais la majorité sont de grands groupes parisiens, des maisons de luxe, des marques de mode ou des groupes industriels. Certains ont une réputation internationale.
Les cofondateurs visent également l’international à long terme, mais ils espèrent d’abord créer la première usine d’upcycling au monde, ici dans la Nièvre. Avec un objectif : la fin de l’année ou le début de l’année prochaine.

L’Anvis veut rendre le caoutchouc vertueux à Decize

Le cœur de métier d’Anvis est le caoutchouc. L’entreprise, qui emploie 125 personnes sur son site de Decize, réalise des pièces antivibratoires pour le transport ferroviaire, des joints pour pneus d’engins de chantier et des bandes de billard pour assurer une haute qualité de rebond. de portée. Mais la spécialité, ce sont les manchons de compensation qui assurent les joints des grosses canalisations entre eux, et surtout les joints gigantesques pour les centrales nucléaires, qui assurent l’étanchéité du refroidissement. 800 000 pièces sont sorties d’usine l’an dernier, pour un chiffre d’affaires de 18,5 millions d’euros.

– 88% d’émissions de CO2

Historiquement, il s’agissait de la partie industrielle de Sumiriko, qui a été rachetée en 2020 par un Allemand, ancien responsable Europe de Sumiriko. Il démissionne et crée ainsi Anvis. En 2022, l’entreprise quitte ses anciens locaux de Decize, sur le site des Caillots, pour s’installer dans le quartier du Four-à-Chaux, dans de nouveaux locaux aux dernières normes d’isolation. Un investissement de 20 millions d’euros. Le site de 10 000 m2 a été rationalisé pour améliorer sa consommation énergétique. L’entreprise a réduit par dix sa consommation d’eau en travaillant en circuit fermé. Il ne rejette que 7 m3 d’eau par jour travaillé, contre 72 m3 sur l’ancien site. La toiture est équipée de 1 348 panneaux photovoltaïques qui assurent en moyenne 20 % de la consommation électrique de l’usine toute l’année. Des pompes à chaleur ont été installées pour réduire la consommation de gaz. Grâce à tous ces investissements, l’entreprise a réduit ses émissions de CO2 de 88 %. Et il espère devenir neutre d’ici 2025.

Le marché chinois en vue

Elle développe en parallèle de nouveaux produits biodégradables comme les bioplastiques sur son site d’Epinal qui compte autant de salariés. L’entreprise cible désormais le marché chinois, où de nombreuses centrales nucléaires sont en construction.

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Marlène Martin

 
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