La ville s’engage à créer un centre d’art LGBTQI+

La ville s’engage à créer un centre d’art LGBTQI+
La ville s’engage à créer un centre d’art LGBTQI+

« Contrairement à Berlin, Londres ou New York, Paris ne dispose toujours pas de musée valorisant la diversité des expressions artistiques et culturelles LGBTQIA+ » C’est avec cet argument, entre autres, que Pierre-Yves Bournazel, co-président du groupe Indépendants et Les progressistes (GIP) au Conseil de Paris, ont réussi à convaincre la majorité de créer un nouveau centre « des expressions artistiques et culturelles LGBTQIA+ à Paris ». Son texte, qui propose que la Ville de Paris « s’engage à créer un nouveau centre d’expressions artistiques et culturelles LGBTQIA+ », a été adopté aujourd’hui par le Conseil de Paris, avec quelques modifications mineures.

“Paris doit s’inscrire dans une vision de progrès pour la société à l’heure de la montée des nationalistes populistes qui s’en prennent aux femmes et aux personnes LGBT, c’est un combat qui doit être mené pour la liberté de chacun de vivre sa vie comme il l’entend”, pour le respect de la différence et l’égalité des droits » explique Pierre-Yves Bournazel, parfaitement d’accord sur ce point avec Jean-Luc Romero, adjoint au maire chargé des droits de l’homme, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations.

Un centre d’art plutôt qu’un musée

“Ce qui sera important, c’est la partie innovation artistique, Paris est la première place mondiale du voguing”, abonde Jean-Luc Romero, tandis que le texte du GIP promet des “performances artistiques”, “des conférences-débats, mais aussi des espaces de création” autour d’artistes accueillis. en résidence”.

Le projet initial promettait un « musée » et des espaces dédiés à la commémoration, mais la Mairie a jugé que cela risquait de faire double emploi ou concurrencer le projet du futur centre d’archives LGBTQI+, et a préféré remplacer le terme « musée » par « centre d’art ». “Il y a des morceaux de la proposition de Bournazel qui sont des morceaux de ce centre, c’est pour ça qu’il a fallu changer, le centre d’archives reste la priorité”, explique Jean-Luc Romero, qui rappelle que la Mairie a récemment annoncé la création d’un monument. en France à la mémoire des victimes homosexuelles de la Déportation et a ouvert la Bulle, un espace de « convivialité » pour les LGBTQI+ les plus vulnérables. Même constat pour les associations : « Sur le papier, cela correspond à nos revendications ; après, le point de vigilance que nous avons, c’est que cela colle bien avec le projet de centre d’archives”, explique James Leperlier, président de l’Inter-LGBT, qui s’exprime ici à titre personnel. «Je veux une mission de préfiguration où ils seront intégrés», veut rassurer Pierre-Yves Bournazel.

Pas avant le prochain mandat

En tout cas, le projet ne devrait pas voir le jour avant la prochaine mandature. “Cela n’arrivera pas dans les deux prochaines années”, abonde Jean-Luc Romero. Cela prend du temps pour le faire et, avec ce mandat, je ne vois pas comment c’est possible, il faut laisser le temps à ce qui existe de finir. »

Justement, le projet du collectif Archives LGBT, qui devrait s’implanter rue de l’Ourcq, a pris un peu de retard en raison des travaux supplémentaires qu’il faudra réaliser dans les locaux, et pour lesquels il manque de financement. « Nous avions prévu 300 000 euros, mais les travaux s’élèvent à 450 000 euros, il va falloir trouver de l’argent auprès des partenaires, mais c’est faisable », précise Jean-Luc Romero. Si ces financements sont rapidement trouvés, le centre d’archives LGBT pourrait ouvrir ses portes à la fin de l’année.

 
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