un vétéran parcourt la France pour mettre en lumière les blessés de guerre oubliés

un vétéran parcourt la France pour mettre en lumière les blessés de guerre oubliés
un vétéran parcourt la France pour mettre en lumière les blessés de guerre oubliés

Un vétéran de l’armée s’est lancé dans une visite à pied de la France. A travers ce projet, Jean-Louis Martinez souhaite sensibiliser le grand public à la cause des blessés de guerre, parmi les policiers et les pompiers. Ce lundi 20 mai, il a fait escale dans l’Aisne, entre Saint-Quentin et Soissons.

Un projet imaginé il y a dix ans. A l’époque, Jean-Louis Martinez ne se sentait pas «pas prêt physiquement et famille non plus« . En 2024, à presque 69 ans, il marche pour réclamer un meilleur accompagnement médical et psychologique des blessés de guerre, de la part des policiers et des pompiers. Ce lundi 20 mai, il était dans l’Aisne, entre Saint-Quentin et Soissons.

La motivation de ce Tour de France est venue de l’envie de «mettre en lumière tous ces blessés pour que nous puissions les sortir de cette ombre qu’ils portent sur les épaules. Ce sont des blessés qui ont servi la France. Ils ont des droits que la France leur doit : être mis en valeur, être vus. Il dit : « depuis l’embuscade d’Uzbin (NDLR : une embuscade tendue par les Tabilans en Afghanistan en 2008), il y a des choses qui ont été mises en place à l’échelle nationale“, comme les maisons Athos.”Mais d’abord, il y a eu d’autres blessés“, d’autres conflits passés”dans les trous de la raquette« . C’est notamment pour les mettre en valeur qu’il marche et «tous les autres blessés« .

Déjà engagé pour cette cause depuis de nombreuses années, Jean-Louis Martinez écrit depuis longtemps des textes pour les blessés. “À un moment donné, à travers l’écriture, cela m’a fait replonger dans des endroits où je ne voulais pas plonger.

Lorsqu’il a reçu des retours de ceux qui souhaitaient qu’il continue, il a eu cette idée en tête. Avec le soutien de son épouse, Jean-Louis Martinez envisageait un départ pour deux mois, mais «après deux mois, elle est passée à quatre mois. Mais ici, je pense que ce sera cinq, six mois. C’est grâce à elle que je peux faire ce voyage.

Le vétéran a quitté Colmar le 1er mai et traverse actuellement les Hauts-de-France vers Soissons ce vendredi. Ce lundi 20 mai, il a quitté Saint-Quentin. Il partage son parcours sur les réseaux sociaux pour être suivi par le plus grand nombre. Certains, comme Alain, ce lundi matin, partent à sa rencontre pour l’accompagner sur quelques kilomètres.

A chaque arrivée, il est hébergé grâce à la générosité de ses hôtes. “C’est grâce à eux que j’avance […] Je suis émerveillée par les paysages et mon cœur est rempli» avec les rencontres humaines qu’il fait. Ce lundi soir, il a couché avec Benoît et Sergine Barbier, admiratif de son action. “Cela demande beaucoup d’énergie, beaucoup de courage. Je ne me sentirais pas si courageux», admet Benoît.

Jean-Louis Martinez explique être «indépendant avec mon sac“quand il ne trouve pas de lit.”Quand on passe une nuit sous abri, on repart le lendemain moins fatigué. Cela permet d’aller plus loin. Quand tu te lèves, il pleut et il faut recommencer comme ça, c’est beaucoup plus fatiguant.« Il lui faudra cependant tenir la longueur puisqu’il prévoit marcher entre 20 et 25 kilomètres par jour, pendant six mois.

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Le soir, Jean-Louis Martinez est hébergé chez l’habitant. Ce lundi, il a couché avec Benoît et Sergine Barbier, admiratif de son action.

© Gaëlle Fauquembergue / FTV

Nombreux sont les camarades qui ont dû quitter leurs institutions respectives. Soit parce qu’ils n’avaient pas le choix, soit par honte

Loïc Martel

Ancien militaire et policier

En parallèle de son parcours, l’ancien combattant a lancé une collecte de fonds en ligne au profit de trois associations d’aide aux blessés de guerre, aux forces de l’ordre et aux pompiers. Les Invaincus, une association d’aide aux blessés physiques et psychiques de l’armée. Assopol, une association de maintien de l’ordre. Et Breizh Thin Red Line, une association de soutien aux pompiers blessés.

Jean-Louis Martinez est suivi par près de 3 000 personnes sur ses réseaux. Loïc Martel, ancien militaire et gendarme, en fait partie. Depuis trois ans, il participe également à différents projets destinés aux blessés mentaux des armées et de la gendarmerie.

Nombreux sont les camarades qui ont dû quitter leurs institutions respectives. Soit parce qu’ils n’avaient pas le choix, soit par honte. Les raisons peuvent être diverses. Nombreux sont ceux qui sont laissés pour compte», évoque ce dernier. Ayant entendu parler du projet de Jean-Louis Martinez, il décide de contribuer à la réalisation du projet, tout en lui préparant un accueil lors de son passage en Bretagne.

Le vétéran envisage de rentrer chez lui à Marseille en septembre ou octobre prochain, après une randonnée de plus de 4 000 kilomètres. Un parcours qui aura servi, espère-t-il, à faire avancer la cause qui lui tient tant à cœur.

Avec Anthony Halpern / FTV

 
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