En Seine-et-Marne, les habitants de cette commune se rebellent contre le centre de santé, répond le maire

En Seine-et-Marne, les habitants de cette commune se rebellent contre le centre de santé, répond le maire
En Seine-et-Marne, les habitants de cette commune se rebellent contre le centre de santé, répond le maire

Par

Paul Varenguin

Publié le

18 mai 2024 à 8h39

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Pour les résidents, le diagnostic n’est pas bon. lundi 6 mai 2024ils l’ont prouvé lors de la réunion publique organisée par la mairie du Pin (Seine-et-Marne) concernant le centre de santé qui devrait ouvrir prochainement sur la commune.

Trop gros, désinformation, coût… le des questions sont nombreux pour les habitants. La maire, Lydie Wallez, a tenté de répondre à leurs questions, malgré l’ambiance visiblement tendu Et hostile.

Retour au projet

Alors que les travaux ont débuté au début de l’été 2023, le touches finales doit permettre l’ouverture de ce futur centre médical, initialement prévu à la fin de l’hiver. C’était sans compter sur différents problèmes, ce qui a retardé la tenue des premières consultations, notamment le renforcement des fondations, ce qui a également augmenté le coût du projet.

1 190 984

Le projet du centre de santé du Pin a coûté au total 1 190 984,11 euros. L’investissement, assez lourd, a été largement subventionné par différents partenaires publics, notamment la préfecture et le Conseil départemental de Seine-et-Marne, mais aussi le Conseil régional d’Île-de-France.

A l’intérieur des locaux, ceux-ci sont au total treize cellules qui ont été développés. « Au rez-de-chaussée, nous disposerons de cinq bureaux, d’une surface allant de 20 à 35 m², et huit bureaux à l’étage, d’une surface allant de 17 à 23 m² », explique la maire du Pin, Lydie. Wallez.

Le bâtiment a été conçu pour accueillir différents professionnels santé, docteur généraliste aux spécialistes, notamment dans ostéopathie ou dans podologie.

Tarifs pour les médecins

Lors de la réunion, la mairie a fait la lumière sur fixation de la loyers pour les médecins souhaitant s’installer dans les locaux. Ainsi, pour un 37m², le loyer toutes taxes comprises s’élève à 754 euros. A cela s’ajoutent 230 euros de provisions pour charges, qui comprennent notamment ordures femmes au foyer, les ménage, contrats de maintenance ou même abonnement L’Internet.

Après une réunion tenue le 1euh Mai entre les médecins et la municipalité, certains développements ont été apportées à ce qui avait été initialement proposé. « Il y a eu un débat sur caution. Initialement, nous avions prévu de demander une caution de trois mois, nous avons accepté de la réduire à un mois », se souvient Élisabeth Chhieng, adjoint au maire du Pin.

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LE paiement de l’entretien des parties communes, qui aurait dû être à la charge des praticiens, sera finalement pris en charge par la mairie. Elles sont, comme les salles d’attente et la salle de repos, équipées aux frais de la commune. Les praticiens ne paieront que leur pratique.

Désaccords entre mairie et praticiens

Outre la question des prix qui a donné lieu à désaccords entre la mairie et les praticiens, un médecin local, Éric Couture, installé dans la ville depuis 25 ans, a pris la parole. Après avoir rappelé qu’il avait souhaité, à un moment donné, ouvrir son propre centre médical, il indique qu’il a décidé, il y a quelques années, de devenir superviseur de stage, pour permettre une présence médicale supplémentaire.

Le médecin a participé au développement de ce centre de santé, mais regrette une « confiance aveugle » dans la mairie. Il cible la TVA. « En principe, une maison médicale est destinée aux professionnels de santé, qui ne sont pas soumis aux T.V.A. Et en principe, un bail professionnel, contrairement à un bail commercial, n’est pas soumis à la TVA à 20 %. Pour rappel, un professionnel de santé locataire ne peut en aucun cas déduire cette TVA de ses frais, a-t-il déclaré. J’ai demandé à la mairie de ne pas répéter les erreurs de notre bailleur actuel, qui est une entreprise purement lucrative. Vous avez commis des erreurs stratégiques lors de l’élaboration du budget de ce centre médical en optant pour l’assujettissement à la TVA, qui nous a été caché.»

Pour lui, le loyer n’est pas comparable à celui d’une entreprise à but lucratif, et se sentant mal considéré, il explique départ de plusieurs pratiquants du projet : quatre sur les sept prévus, selon lui, dont l’urologue, le podologue et même le kiné.

D’autres clauses lui posaient problème, notamment l’article 14 du bail, qui prévoyait « que les héritiers directs restaient responsables du paiement du loyer en cas de décès ». La clause, prévue par la mairie, a été retirée. « Nous avons rédigé nous-mêmes les baux pour éviter que chaque professionnel de santé ait à payer 1 400 euros par bail, cet article était inclus, nous l’avons supprimé suite à vos remarques », précise l’édile. L’article ne devrait également concerner que la restitution des clés.

Pour la question de la TVA, la mairie affirme s’être renseignée à plusieurs reprises auprès de l’administration fiscale, mais il est obligé de vivre avec. D’ailleurs, de nombreux centres de santé du secteur y seraient soumis. « Si nous ne pouvions vous le soumettre, nous le ferions, mais c’est l’administration fiscale qui nous l’a conseillé. Lorsque vous montez un projet comme celui-ci, vous payez la TVA sur la construction. Cette TVA sur la construction est de 20% du montant total de nos factures. Si nous pouvons les récupérer, les baux doivent être soumis à la TVAon ne peut pas faire autrement, sinon cela déséquilibre complètement le montage financier », répond Élisabeth Chhieng.

A l’heure actuelle, tous les médecins n’ont pas encore été trouvés et la question du nombre de baux signés, largement commentée par les habitants, se pose. Cependant, il est encore trop tôt pour en parler, alors que les recherches n’ont pas encore commencé. « Nous venons de terminer les images. Nous avons des discussions», explique Lydie Wallez.

De son côté, son assistante ajoute : « Pour le moment, nous n’avons pas encore déposé d’annonce. Nous avons fait le choix de prioriser praticiens existants », explique Élisabeth Chhieng.

Des habitants très inquiets

A l’issue de la réunion, les habitants ont été invités à réagir. Dans ambiance électrique, certains ont pris la parole et se sont indignés contre la municipalité et son projet. « Vous avez vu trop grand, personne ne voudra venir ici et les médecins partiront. Le Pin, village où il se trouve bien vivre, C’était avant, ce n’est plus vrai», dit par exemple un habitant visiblement en colère.

D’autres s’inquiètent de ce qui se passera si les locaux ne sont pas tous loués, et donc du coût pour la communauté. Pessimistes, certains grincent des dents. « On a payé un centre de santé pour rien… », critique un autre.

Alors que certains habitants, visiblement en colère contre la municipalité, ne voulaient pas laisser la parole à la maire et à ses adjoints, les Pinois, dans la salle, ont dénoncé ce « véritable procès contre la mairie. « Nous critiquons, mais la municipalité fait ce qu’elle peut et elle essaie de bien faire les choses. Elle, au moins, essaie de faire venir plus de médecins même si nous sommes dans une petite ville », réagit gentiment une femme à la sortie de l’assemblée publique.

Elle, comme d’autres administrateurs, en attendant de voir la suite et l’ouverture de ce centre de santé, dans les prochaines semaines, pour prendre une décision, alors que la situation de la présence médicale en Seine-et-Marne est toujours préoccupante. Le département, classé 99e sur 101, compte de moins en moins de médecins et il est difficile d’en attirer de nouveaux dans le secteur. “Laissez-nous Il est temps de faire son travail, la situation actuelle n’est favorable à aucune commune. Ajouter la polémique par dessus est stérile et ne nous sortira pas de cette impasse », poursuit-elle. Rendez-vous dans quelques semaines pour voir comment la situation évolue.

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