Eans refusant de s’associer au Vlaams Belang à Denderleeuw, en Flandre orientale, parti pourtant sorti vainqueur des élections municipales, la N-VA y a maintenu le cordon sanitaire.
La N-VA a annoncé dimanche soir qu’elle n’aiderait pas le parti d’extrême droite Vlaams Belang à former la majorité dans cette commune de 20 000 habitants. Le Vlaams Belang (VB) a obtenu 38,3% des voix, mais ne dispose pas de la majorité absolue. Il reste 27 sièges à pourvoir et une alliance entre l’extrême droite du VB et le parti nationaliste flamand N-VA a pu atteindre 14 sièges. C’était le souhait de Kristof Slagmulder, tête de liste VB qui avait réclamé la formation d’une « majorité flamande » à Denderleeuw.
Une rencontre a bien eu lieu entre les deux partis, mais la N-VA a annoncé dimanche soir, une semaine après le scrutin, que « la coopération dans les circonstances actuelles n’est pas possible ». La section locale de la N-VA assure que la décision ne vient pas des instances supérieures du parti, mais d’une vision locale de l’avenir de la commune. « Nos visions sur des domaines politiques tels que la gestion locale, la cohésion sociale et l’urbanisation sont très différentes. Les différences restent trop grandes pour parvenir à une coopération stable et viable» avec la VB, a déclaré la N-VA de Denderleeuw.
M. Slagmulder a ensuite confirmé que le Vlaams Belang resterait dans l’opposition.
Après Ninove, Denderleeuw est la commune de Flandre où le Vlaams Belang a réalisé dimanche son deuxième meilleur score électoral. Contrairement à Ninove, le parti d’extrême droite n’a pas obtenu la majorité absolue. Mais pour la première fois, le cordon sanitaire a été rompu à Ranst, dans la province d’Anvers, où la liste locale du PIT a décidé samedi de s’allier avec le VB. Le nouveau parti local Vrij Ranst complète le trio majoritaire.
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