Quatre colons israéliens en Cisjordanie sont désormais visés par des sanctions canadiennes, rejoignant jeudi une liste d’individus peu recommandables liés à la Russie, à l’Iran et au Hamas.
« Les récentes attaques de colons israéliens extrémistes ont connu une escalade alarmante », précise la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans https://twitter.com/melaniejoly/status/1791170498400829595.
Pour la première fois jeudi, son gouvernement a imposé des sanctions aux colons israéliens en vertu de la loi sur les mesures économiques spéciales. David Chai Chasdai, Yinon Levi, Zvi Bar Yosef et Moshe Sharvit sont accusés de violences ayant entraîné une « grave attaque contre la paix et la sécurité internationales ». Ces individus sont déjà sous le coup de sanctions américaines ou britanniques.
«Les attaques de colons israéliens extrémistes – Source de tension et de conflit de longue date dans la région – se sont multipliées de manière alarmante ces derniers mois», explique le communiqué de la diplomatie canadienne.
Un rapport des Nations Unies est cité pour affirmer qu’au moins 800 attaques ont été menées par des colons israéliens contre des Palestiniens depuis l’offensive du Hamas le 7 octobre. Des attaques verbales et physiques, des meurtres ou des actes de destruction de biens « ont conduit au déplacement forcé ». des communautés palestiniennes et a contribué concrètement à l’augmentation de l’insécurité régionale », peut-on lire.
Le gouvernement canadien considère que ces actions compromettent la « solution à deux États », c’est-à-dire la création d’un État palestinien cohabitant pacifiquement avec Israël. En vertu du décret entré en vigueur jeudi, les colons israéliens visés par les nouvelles sanctions ne peuvent plus faire affaire avec les banques canadiennes, par exemple.
Le Canada s’est récemment abstenu lors d’un vote à l’Assemblée générale des Nations Unies pour faire de la Palestine un membre à part entière, mais a fait valoir que le fait de ne pas s’opposer à la résolution était en soi une évolution de sa position, traditionnellement attachée aux intérêts d’Israël.
Dans le même temps, le Canada a critiqué le comportement du gouvernement Netanyahu en Israël, qui n’a pas souscrit à la solution à deux États. La ministre Mélanie Joly est actuellement à l’étranger, en tournée dans les pays qui ont voté en faveur de l’inclusion de la Palestine à l’ONU : Chypre, la Grèce et le Liban.
La semaine dernière, le Canada a annoncé des sanctions contre trois responsables iraniens et une personne liée au Hamas palestinien, pour avoir renforcé les capacités terroristes de l’organisation.
