COP16 sur la biodiversité | Allons-nous passer des paroles aux actes ?

La COP16 sur la biodiversité accueillera lundi des représentants du monde entier en Colombie. Nous tenterons de donner suite à l’accord conclu à Montréal en 2022, qui prévoit notamment la protection de 30 % des surfaces terrestres et marines de la planète d’ici 2030. Un défi colossal semé d’embûches.


Publié à 2h03

Mis à jour à 5h00

La biodiversité avant le climat

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PHOTO JOAQUIN SARMIENTO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Des militants de Greenpeace ont accroché vendredi une banderole sur un bâtiment à Cali, en Colombie.

Du 21 au 1er octobreest En novembre, la ville de Cali, en Colombie, accueillera le 16e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, plus connue sous l’acronyme COP16. A ne pas confondre avec la COP29 sur le climat, qui se tiendra en Azerbaïdjan mi-novembre. La COP sur la biodiversité est organisée tous les deux ans depuis la signature de la Convention sur la diversité biologique lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Son objectif est d’assurer la conservation de la biodiversité à travers le monde. A noter que la Colombie, pays hôte de la rencontre, abrite 10 % de la faune et de la flore mondiale.

Un déclin marqué

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PHOTO SCHALK VAN ZUYDAM, ARCHIVES PRESSE ASSOCIÉE

Rhinocéros dans la réserve de Hluhluwe, Afrique du Sud

Au cours des 50 dernières années, différentes populations d’animaux sauvages ont perdu 73 % de leurs individus, selon le dernier rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF). Les populations d’espèces d’eau douce (-85 %), de vertébrés terrestres (-69 %) et de vertébrés marins (-56 %) ont connu le plus grand déclin. On estime qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction sur la planète. La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, l’équivalent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a évalué que 75 % de la surface terrestre a déjà été significativement altérée et que 85 % de la superficie de Les zones humides ont disparu dans le monde entier.

La poursuite d’un accord historique

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PHOTO JULIAN HABER, ARCHIVES REUTERS

Les dirigeants applaudissent après l’adoption de l’accord Kunming-Montréal en décembre 2022

En décembre 2022, la COP15 s’est tenue à Montréal et s’est conclue par un accord historique entre les représentants de 188 pays avec un nouveau cadre mondial pour la biodiversité. Le document compte 23 objectifs à atteindre, dont la mesure phare, celle de protéger au moins 30 % des terres et des océans d’ici 2030. « Ce sera la première COP depuis l’adoption du cadre mondial à Montréal », souligne Alain Branchaud. , biologiste et directeur général de la Société de la nature et des parcs, section Québec. « Le défi sera de trouver comment mettre en œuvre ce plan. » Comme pour les questions climatiques, l’aide financière apportée par les pays riches aux nations les plus pauvres sera âprement débattue par les partis.

Plusieurs pays n’ont pas soumis de nouveau plan

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PHOTO MIGUEL SCHINCARIOL, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Un manifestant participant à une marche pour la justice climatique à São Paulo, au Brésil

Au 15 octobre, plus de 85 % des pays signataires de l’accord Kunming-Montréal n’avaient toujours pas soumis leurs nouveaux engagements pour protéger la nature, selon le média spécialisé Carbon Brief. Outre l’Union européenne, seuls 25 pays avaient soumis leurs plans respectifs, dont le Canada. Parmi les mauvais résultats, on retrouve plusieurs pays qui abritent une biodiversité importante, dont le Brésil et la Colombie, pays hôte de la COP16. La liste comprend également les six nations situées dans le bassin du Congo, où l’on trouve la deuxième plus grande forêt tropicale de la planète après l’Amazonie.

Travail à faire

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PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE ARCHIVES

Un béluga du Saguenay–St. Le parc marin du Saint-Laurent, une aire marine protégée

Il reste beaucoup à faire pour atteindre l’objectif de 30 % d’aires protégées à l’échelle mondiale, et il reste de moins en moins de temps pour y parvenir. Le dernier rapport indique que 15,9 % des surfaces terrestres ont été désignées comme zones protégées, contre 8,2 % pour les océans. Les résultats varient évidemment d’un pays à l’autre. Au Canada, fin 2023, 12,8 % du territoire terrestre était officiellement protégé, contre 9,1 % pour les zones marines. Le Québec fait mieux avec un réseau d’aires protégées couvrant 17 % de son territoire terrestre et 10 % de son territoire marin. Avec l’annonce récente de son Plan nature, Québec estime pouvoir protéger 30 % de son territoire d’ici 2030.

 
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