le port d’Évry souhaite s’agrandir pour mettre en place de nouvelles activités

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Y aura-t-il bientôt une nouvelle compagnie au port d’Évry-Courcouronnes (Essonne) ? Le gestionnaire du site Port d’Haropa souhaite mesurer l’intérêt des entreprises pour une terrain de quatre hectares et le mois dernier a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour identifier les porteurs de projets.

Un projet d’extension sur une parcelle inexploitée mais polluée

Située en aval du port existant, la parcelle qui fait l’objet de cet AMI relève d’un projet d’extension du port qui doublerait presque sa superficie actuelle.

« Cette parcelle est aujourd’hui inexploitée. Elle est pollué par des déversements sauvages de déchets, sur lesquels poussaient les arbres. Nous proposons d’acheter ce terrain, d’évacuer tous les déchets, de le dépolluer et de proposer une activité fluviale », souligne Eric Fuchs, directeur de l’agence Seine Amont au port Haropa.

A proximité des grands axes routiers (N104, N7 A6 et A5), des zones logistiques de Sénart et équipé d’un terminal à conteneurs, le port d’Évry propose « une alternative fluviale à la route avec l’avantage d’une voie navigable qui n’est pas saturée », estime le cadre d’Haropa Port qui gère le port d’Évry depuis 12 ans.

« Ce port est plein et reçoit un trafic important »

Aujourd’hui, le site accueille trois entreprises : Unitol qui fait la logistique des bobines, Cemex qui possède une centrale à béton et conçoit notamment des matériaux routiers et enfin Terminalaux de Seine qui gère le terminal à conteneurs.

« Ce port est plein et accueille un trafic important, notamment sur le quai partagéqui voit transiter beaucoup de céréales, de transports exceptionnels ou de terrassements », assure Eric Fuchs.

Sur une superficie d’un peu plus de 4,6 hectares, le port d’Évry génère un trafic fluvial annuel de plus de 323,000 tonnes.

Une desserte fluviale, routière et potentiellement ferroviaire

Logisticiens, industriels, carrières ou autres à Haropa Port, nous n’expliquons pas que nous n’avons aucune préférence quant au type d’entreprise qui exploitera la parcelle de quatre hectares ouverte à l’implantation.

Outre une très bonne desserte routière et fluviale, le port d’Évry est doté d’un embranchement ferroviaire relié à la ligne Paris – Sud de la France qui devra cependant être réhabilité et éventuellement étendu à la nouvelle parcelle.

Nous allons réaliser une étude avec la SNCF, pour étudier la possibilité de desservir le site avec des trains de 400 à 600 mètres de long. Il est très rare de disposer de terrains disponibles en Île-de-France où l’on puisse imaginer une logistique ferroviaire, fluviale et routière.

La ville doit changer son PLU

Les porteurs de projets intéressés ont jusqu’au 16 décembre pour répondre à l’appel à manifestation d’intérêt.

Si l’implantation d’une nouvelle activité au port ne devrait pas générer beaucoup d’emplois, Eric Fuchs explique qu’indirectement, elle pourraitpourrait « réduire de plusieurs milliers » le nombre de camionssur les routes et donc « réduire l’impact environnemental ».

Toutefois, l’extension du port est loin d’être assurée. « La ville doit élaborer le plan local d’urbanisme (PLU) pour changer le classement de cette parcelle »précise le gestionnaire du port d’Évry.

Avec l’AMI, Haropa Port espère montrer à la municipalité que le projet d’extension du port de l’Essonne intéresse les entreprises. L’intrigue pourrait être disponible en 2029.

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