Devra-t-on voter à nouveau dans certaines communes ? Le point sur les dernières majorités et les blocages restant après les élections municipales

Devra-t-on voter à nouveau dans certaines communes ? Le point sur les dernières majorités et les blocages restant après les élections municipales
Devra-t-on voter à nouveau dans certaines communes ? Le point sur les dernières majorités et les blocages restant après les élections municipales

C’est particulièrement le cas à Sambreville. C’était pourtant une des communes où le blocage semblait total. En cause, l’annonce du PS et de son maire sortant Jean-Charles Luperto de choisir l’opposition. Il ne restait plus qu’une solution : une majorité impossible entre la liste ENSEMBLE – le cartel MR et Engagés est sorti vainqueur le 13 octobre – et le PTB. Sauf qu’un retournement de situation a fourni la clé. L’un des élus du PS, Rachid Boukamir – 6e en termes de voix préférées chez les socialistes – tourne le dos à son parti pour siéger en indépendant et former une majorité avec Ensemble. Ce sera donc Bordon Olivier qui deviendra maire.

Le suspense a également pris fin à Verviers. L’annonce est tombée ce jeudi soir : la liste Ensemble Verviers (15 sièges sur 37) – qui regroupe le MR, Les Engagés et Nouveau Verviers – s’associe au PS-IC (10 sièges). Les forces en présence sont les mêmes que lors du mandat précédent. La différence est que le rapport de force est inversé. Ce sera Maxime Degey (MR) qui deviendra maire.

Non loin de là, Troozla majorité a été scellée ce vendredi. Le maire sortant Fabien Beltran (PS) reste aux commandes. Sa liste Ensemble Bourgmestre (9 sièges sur 19) s’associe, comme depuis 12 ans, à EcoVa (3 sièges).

A Comines-Warneton une majorité a également été trouvée. Les listes « Action » et « Horizon » sont parvenues à un accord jeudi soir. C’est Jean-Jacques Pieters (Les Engagés) de la liste Action qui deviendra maire. Cette coalition, baptisée « Emeraude », repousse dans l’opposition le cartel ENSEMBLE-ECOLO-MCI, dont fait partie la maire sortante Alice Leeuwerck.

Du côté depuis Estinnes une majorité a également été annoncée ce vendredi. Le maire sortant, Aurore Turner (Les Engagés), enchaîne avec un troisième mandat grâce à une coalition de sa liste EMC avec le PS. Ensemble, ils détiennent 12 sièges sur les 19 que compte le conseil municipal.

Encore ce vendredi, c’est Bernissart que l’annonce est arrivée. Ce sera un quatrième mandat pour Roger Vanderstraeten (PS) qui s’associe à la liste MR-6tem-ic.

Idem du côté de Berloz. Alors qu’un accord semblait compliqué à trouver entre les deux listes IC et Ensemble, sorties avec 6 et 5 sièges aux élections, l’annonce est tombée ce vendredi soir. Les deux se combinent et Alain Happaerts (Les Engagés) devient maire. Qualia (2 sièges) était censée être la liste qui ferait pencher la balance mais passera donc dans l’opposition.

Direction les cantons de l’Est avec la commune de Raeren. Selon GrenzEcho, la majorité sortante devrait revenir. Le maire sortant Mario Pitz (Les Engagés), qui ont remporté les élections du 13 octobre avec 9 sièges sur 21 pour sa liste CSL, poursuit sa collaboration avec Écolo (3 sièges).


Près d’une semaine après les élections, certaines communes sont toujours à la recherche d’une majorité et d’un maire. Entre nœuds difficiles à résoudre et solutions potentielles, le point sur les négociations.

Le PTB comme solution ?

Dans plusieurs communes où les majorités n’ont pas encore été trouvées, c’est le PTB qui pourrait détenir les clés. En 2018, le PS était très réticent à négocier avec le parti marxiste, mais la donne a changé.

En région bruxelloise, PS et PTB travaillent déjà main dans la main Molenbeek mais cherche un troisième partenaire pour consolider sa majorité d’un seul petit siège. Les choses sont moins avancées à Forêtmais le PTB fait bel et bien partie des négociations. Car si la liste MR-DéFI est arrivée en tête le 13 octobre, le PS veut s’emparer de la mairie. Pour y parvenir, les socialistes négocient avec Écolo et donc le PTB. De quoi provoquer l’ire des libéraux, mais pas seulement. La maire sortante Mariam El Hamidine (Eco) a annoncé ce jeudi qu’elle quittait son parti suite à des discussions avec le PTB. Si la coalition réussit, ce serait le socialiste Charles Spapens à la tête de Forest.

En Wallonie aussi, le PTB pourrait obtenir des majorités. C’est notamment le cas à Herstal. Car le PS de Frédéric Daerden a perdu sa majorité absolue. Si le PS reste le premier parti avec 17 sièges sur 35, il lui faudra trouver un partenaire. Le maire n’a que deux choix – le PTB (11 sièges) et le MR (7 sièges) – et se dit ouvert aux deux partis.

Dans une moindre mesure, le PTB pourrait également briguer une place dans la majorité à Seraing, Mons et Liège. Pour Seraing, le PS de Déborah Géradon dispose de la majorité absolue mais souhaiterait l’ouvrir à un partenaire, car il joue pour un siège. Seul choix pour elle : le PTB ou la liste MR-Engagés. A Mons, Nicolas Martin a annoncé des discussions avec Écolo afin de reconduire la majorité sortante, mais n’a pas fermé la porte au PTB. Il manque un siège au PS pour avoir la majorité. Quant à Liège, elle semble encore plus compromise. Willy Demeyer opterait plutôt pour un renouvellement de la majorité actuelle avec le MR au vu des tensions entre socialistes et marxistes dans la ville enflammée.

Impasse ?

Dans d’autres communes, le nœud semble plus difficile à démêler. A Spale MR a perdu sa majorité absolue. C’est Alternative-Plus (A+) qui a pris la première place (8 sièges sur 21). Privilégier la liste Pluriel en premier ! par Alda Greoli (Les Engagés), et ses 6 places, A+ a vu son «tentatives répétées de dialogue […] rejeté” Pour l’instant. Reste donc une coalition A+ avec le MRuc (7 sièges), pas évident vu les tensions, ou une alliance MRuc-Pluriel !.

Peu de perspectives actuellement Malmedy aussi. Deux listes sont à égalité avec 11 sièges : Alternative, du maire sortant Jean-Paul Bastin, et ECM. Soit les deux listes se combinent. Que la liste avance, et son seul élu Ersel Kaynak, donne la couronne à l’un des deux.

Dans la capitale, Schaerbeek est totalement dans le noir. Le PS revendique la mairie avec Hasan Koyuncu. Le MR refuse catégoriquement. Cependant, les deux disposent de 10 sièges. Une tripartite est le minimum pour obtenir une majorité. Reste à trouver le bon trio. Car cinq autres listes peuvent faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, dont Écolo, le PTB, DéFI et Fouad Ahidar.

Du côté de Pont-à-CellesLe PS et le MR disposent de 7 sièges, mais les libéraux ont le dessus et ne ferment aucune porte. S’asseoir ensemble serait une des solutions les plus stables, car une coalition de l’un des deux avec Les Engagés et Écolo n’aurait qu’un siège marginal.

Enfin, à Ramillies et Rémicourtles négociations se poursuivent et devraient bientôt aboutir à un accord. Du côté de Remicourt, la majorité est formée, mais ne devrait être officielle que le 6 novembre.


Faudra-t-il voter à nouveau dans certaines communes sans majorité ?

Si les discussions avancent dans de nombreuses communes, l’incertitude règne dans d’autres. Une question se pose alors : que se passe-t-il si aucune solution n’est trouvée ? Pour répondre à cette question, il faut se tourner vers le code de la démocratie locale.

Première chose à savoir, il y a une date limite pour trouver un arrangement. “Le projet de pacte doit être déposé le deuxième lundi de novembre», nous expliquent-ils du Service Public de Wallonie (SPW). Problème, cela tombe un 11 novembre, jour férié. “Cela ne peut être reporté, c’est donc le vendredi 8 novembre au plus tard. Une fois l’accord déposé, il est soumis au vote lors du premier conseil municipal du 2 décembre.

Si toutefois aucun projet de pacte n’a été déposé, «le code prévoit que si trois mois après la validation des élections – qui se feront sans doute vers la fin novembre – il n’y a toujours pas d’accord, le gouvernement wallon peut nommer un commissaire« . Il sera chargé de gérer les affaires courantes de la municipalité jusqu’à ce qu’une entente soit trouvée.

Et trouver un accord est la seule solution. “Ce qui est clair, c’est que nous ne pouvons pas voter à nouveau» dans une telle situation. Une nouvelle élection, bien que partielle, est possible dans certains cas bien précis. Cela pourrait être le cas notamment à Daverdisse, si l’un des conseillers municipaux venait à quitter son poste.

Chez Berloz, la liste Qualia (2 sièges) doit départager IC (6) et Ensemble (5), au coude à coude. A moins qu’il n’y ait une « super-coalition ». Mais cela semblait impossible avant les élections.

 
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