« Il y a une pénurie de logements dans le Finistère ». Face à ce constat, Éric Le Roux, directeur de Finistère Habitat, est en première ligne. Le bailleur social compte pas moins de 11 000 logements sociaux répartis dans 220 communes du département. « Aujourd’hui, tous les élus souhaitent des logements sociaux dans leur commune. Avant 2020, les bailleurs sociaux devaient prospecter pour trouver un foncier. Aujourd’hui, les maires viennent nous voir pour nous en proposer”, explique-t-il, ce vendredi 18 octobre.
Les coûts de construction explosent
Alors pourquoi les délais d’attente pour un logement social continuent-ils de s’allonger ? Ces dernières années, les coûts de construction ont grimpé en flèche. “En 2019, il fallait 130 000 € pour construire des logements sociaux, aujourd’hui c’est 180 000 €.” C’est là que le Département, partenaire de Finistère Habitat, intervient en soutenant financièrement le bailleur social. Après 10 M€ en 2022 et 10 M€ en 2023, la somme de 4 M€, validée jeudi 17 octobre 2024, permettra d’augmenter à nouveau sa trésorerie. Ainsi, 244 logements pourraient être programmés en 2022, 480 logements en 2023, 467 en 2024 et 301 sont prévus pour 2025. « Ces 301 logements seront construits dans treize communes du Finistère, à la fois rurales et littorales.
Trois à quatre ans avant la livraison
Les programmes lancés seront donc nombreux en 2025, mais il faut garder à l’esprit qu’entre la programmation et la livraison, il faut compter trois à quatre ans. « Et le retard a tendance à s’accroître », précise le directeur de Finistère Habitat. Les programmes immobiliers suivront la tendance de fond vers le collectif et le semi-collectif. « Nous privilégions les semi-collectifs avec des entrées indépendantes. Avec moins d’espaces communs, cela réduit la charge pour les locataires. Mais la maison tient toujours une bonne place dans les programmes de Finistère Habitat. « Nous travaillons principalement en milieu rural, où la demande en maisons individuelles reste forte. »
