Comme chaque année, le mois d’octobre annonce l’arrivée des vins précoces, un moment festif et convivial qui se déroule cette fois sous le poids des tensions et des déceptions.
Le troisième jeudi d’octobre marque la sortie des vins primeurs, un événement de grande importance dans le Gard, où la viticulture est au cœur de l’identité locale.
Entre festivité et désarroi
A Nîmes Métropole, des jeunes agriculteurs du Gard, accompagnés d’élus, ont présenté les cépages 2024.
Dans une ambiance tendue, marquée par une crise persistante, la volonté de rendre cet événement joyeux et convivial était bien présente.
L’année 2024 a été particulièrement difficile pour les agriculteurs, et les vignerons du Gard ont davantage souffert. L’avenir s’annonce incertain et tumultueux.
« Vous faites partie de notre identité, de notre culture, et plus généralement de la France », souligne Franck Proust.
Les élus appellent à soutenir à tout prix les producteurs locaux.
Aléas climatiques, baisse de la production, hausse des coûts : les problèmes s’accumulent et pèsent sur le moral de ces familles qui travaillent « sans relâche ».
En signe de mécontentement, les jeunes agriculteurs du Gard portaient un foulard noir pour exprimer leur désarroi.
D’autres actions sont également menées, comme le retrait des panneaux à l’extérieur des villes.
Un millésime à la hauteur
Malgré des crises répétées et une quantité réduite, la qualité des vins précoces reste intacte.
Pour cette année, le vin rouge s’annonce fruité, frais et « très agréable en bouche ». Quant au blanc, qui est assez rare, on s’orientera vers des notes d’agrumes.
Les deux cépages sont conçus pour être faciles à boire et à consommer rapidement.
A l’approche des vacances, Romain Angelras, président des jeunes agriculteurs du Gard, tient à souligner qu’il est important de se tourner vers les caves et domaines locaux.
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