la désolation des défenseurs d’une église du Lot-et-Garonne

la désolation des défenseurs d’une église du Lot-et-Garonne
la désolation des défenseurs d’une église du Lot-et-Garonne

l’essentiel
Les églises et chapelles du quartier ont (presque) une très longue histoire. Depuis leur construction et leurs premiers décors au XIXème siècle, les fresques murales ont souvent été recouvertes de nouveaux décors. L’exemple de l’église Saint-Martin de Cahuzac est représentatif de cette histoire.

Cahuzac, petit village du nord du département, limitrophe de la Dordogne ; quelques 300 habitants, son château, ses maisons et son église.

Malmené au fil des années, cet édifice religieux menaçait de tomber en ruine et des travaux d’entretien et de restauration ont été lancés par la commune soutenue par la Drac. C’est lors de ces restaurations que des fresques paraissant dater du XVe siècle furent découvertes, un peu par hasard, sous des décors du XIXe siècle. Pour conserver ses fresques, semblant représenter 14 chemins de croix, une association a été créée, « L’association Saint-Martin de Cahuzac », ayant pour but « la restauration et la mise en valeur de l’église Saint-Martin de Cahuzac, créé en 2009 à l’occasion de la découverte de peintures du XVe siècle sur les murs intérieurs de l’église afin que toutes les mesures soient prises pour maintenir l’édifice en bon état et lui redonner son décor d’origine. Des fresques qui, semble-t-il, expliquent en partie l’inscription de l’église à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 2012.

Une association soutenue par la mairie

Mais la restauration du décor d’origine ne semble pas être du goût de la Drac, qui, dans de multiples réponses adressées à l’association et à la mairie, précise que la cohérence et l’homogénéité du décor de l’église (vitraux, boiseries , statues, chaire, plâtre), doivent être conservés.

«Nous tenons énormément à remercier la Drac pour son soutien depuis dix ans lors des travaux de préservation et de restauration de l’église», explique Alain Delpit, président de l’association. « Mais cette aide ne s’est pas encore étendue à la restauration des fresques. La série a été découverte accidentellement en 2008, mais seules trois de ces peintures ont été révélées, dont une ne l’est que partiellement. D’autres belles peintures se trouvent derrière des boiseries en plâtre et protégées du XIXème siècle qui nous semblent moins importantes que les gares. Leur présence a été démontrée par de petites prospections réalisées dans ce plâtre.

Sous les plâtres et les boiseries se cachent des fresques plus anciennes. Seront-ils visibles un jour ?
DDM

C’est en substance le contenu du dernier courrier adressé à la Drac par l’association, mais aussi la mairie de Cahuzac, « car nous y sommes totalement soutenus » précise Alain Delpit. « Un compromis proposé par notre architecte d’installer des volets amovibles sur les peintures exposées n’a pas été accepté par la Drac ».

Dans sa dernière réponse, la Drac a maintenu sa position. « Nous sommes évidemment déçus. La Drac nous demande également de réapprovisionner les enquêtes. Seuls les trois premiers déjà visibles seront stabilisés et les deux plus beaux seront cachés derrière des fenêtres ouvrantes dans les boiseries. Nous allons nous recentrer, avec l’aide de la mairie, sur la dernière phase des travaux avec la réfection de la voûte qui est prévue pour 2025. Nous verrons après.

Mais l’essentiel est préservé : la restauration de l’ensemble du bâtiment. Il n’en demeure pas moins que ce problème est inhérent à tous les édifices, dont font nécessairement partie les églises, qui ont traversé les siècles et dont les premières décorations ont été recouvertes par d’autres. Existe-t-il une solution unique ?

 
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