Il venait se mettre au vert en Charente. Une amie rencontrée sur les réseaux lui a proposé un billet de train depuis Nîmes et l’hospitalité à Ruffec. Hassan Benaïssa, 26 ans…
Il venait se mettre au vert en Charente. Une amie rencontrée sur les réseaux lui a proposé un billet de train depuis Nîmes et l’hospitalité à Ruffec. Hassan Benaïssa, presque 26 ans, n’a pas respecté tous les codes de discrétion propres à la clandestinité : il a été hébergé cinq jours avant que son hôte n’appelle les gendarmes à l’aide.
Il a dû quitter Nîmes. Il venait de sortir de prison il y a un mois. Lorsqu’il a appris que son père, en garde à vue, allait rejoindre son frère jumeau en détention, Hassan Benaïssa n’a pas résisté. Il a dû insulter les gendarmes, les menacer de mort car « la loi, c’est moi et je vous énerve ». Ils voulaient l’entendre. Il a refusé. Ils ont lancé un mandat de perquisition et Hassan Benaïssa a pris le train, après avoir également menacé de tuer l’ex de son père et ses enfants.
Le 2 mai, il emménage chez son ami des réseaux sociaux à Ruffec. Le 6, elle appelle les secours. Il a passé ces quelques jours à l’insulter, à la menacer de lui crever les yeux, à cracher dans l’appartement et à lui voler son téléphone. Il l’a aussi poussée, tirée par les cheveux, fumé dans le nez de son fils de deux ans qu’il terrorisait.
Face aux juges en comparution immédiate, le jeune homme a tout minimisé, s’est fait passer pour la victime d’une cabale, a pleuré, menacé de se suicider en prison. Une « accumulation de choses » qui l’a rendu « fou ». Il parlait beaucoup, agaçait beaucoup les juges, accusait l’alcool qu’il buvait. 17 mentions dans son dossier, une première détention à 15 ans, il n’a pas plaint les magistrats. Fin de la course. Dix-huit mois fermes pour toutes les infractions.
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