Les agences municipales de La Poste vont-elles disparaître des campagnes alsaciennes ? C’est ce que craint Jacques Cornec, le président de l’association des maires ruraux du Bas-Rhin, ainsi que d’une commission sur la Poste. Les budgets diminuent chaque année.
Le budget de la Poste devait être réduit de 50 millions d’euros pour l’année 2025, mais face aux protestations des maires, le Premier ministre Michel Barnier a fait marche arrière ce week-end. Mais l’avenir des agences postales reste compromis selon Jacques Cornec, président de l’association des maires ruraux du Bas-Rhin, ainsi que d’une commission sur la Poste.
L’Etat ne soutient pas assez ce service public
“Il faut rester méfiant car l’Histoire a montré que ces dernières années, l’Etat n’a jamais payé intégralement les 174 millions. En d’autres termes, l’État ne respectait pas déjà sa part du contrat», déclare-t-il. Depuis des années, il revient aux maires de compenser financièrement pour maintenir ce lieu de vie sociale dans leurs communes. Plusieurs options entrent donc en jeu : un commerçant peut faire office de bureau de poste.»contre rémunération», précise Jacques Cornec, des guichets ouvrent dans les mairies, avec «facteurs, qui font office de facteur une partie du temps et de caissier l’autre partie du temps. ». Enfin, un guichet postal peut être installé dans une maison de France Travail »,c’est simplement ce que je peux appeler des solutions palliatives », déplore l’aîné.
Les compteurs, vecteurs de lien social
“La Poste propose 17 000 points de contact sur tout le territoire. 97% des Français se trouvent à moins de cinq kilomètres ou à moins de 20 minutes d’un de ces points. Il est donc très important que La Poste continue d’être présente dans la région car elle constitue souvent le dernier lien social pour des personnes âgées un peu isolées dans un habitat isolé.», indique Jacques Cornec.
Même si les Français envoient 9 fois moins de courrier qu’il y a 15 ans, »il est quand même très important que ce lien social fait par la Poste perdure sur le territoire, on ne peut plus s’en passer», conclut-il.