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La crise de la pollution atmosphérique en Iran a atteint des niveaux alarmants, avec des décès dus à la pollution s’élevant à 30 000 rien qu’en 2023, selon Somayeh Rafiei, présidente de la commission de l’environnement de la commission agricole du Parlement iranien. Ce chiffre marque une forte augmentation par rapport aux 24 000 décès enregistrés en 2022, une indication claire de l’échec du gouvernement à mettre en œuvre efficacement le Clean Air Act.
Rafiei a critiqué le gouvernement pour avoir appliqué seulement 12 pour cent des dispositions de la loi depuis son approbation il y a sept ans. Sur les 228 mandats légaux inclus dans le Clean Air Act, seuls 28 ont été entièrement mis en œuvre, tandis que 138 ont été partiellement mis en œuvre et 62 restent complètement négligés. Malgré l’escalade de la crise sanitaire, les autorités n’ont montré aucun engagement concret dans la lutte contre la pollution de l’air, Rafiei déclarant : « Les institutions responsables n’ont aucune intention sérieuse de faire appliquer la loi, et l’Organisation de protection de l’environnement n’a pas réussi à demander des comptes à ces entités. »
Le bilan financier de la pollution atmosphérique est tout aussi stupéfiant, avec des pertes économiques en 2023 dépassant 597 000 milliards de tomans (environ 9,5 milliards de dollars). Cet impact financier important accroît la pression sur les agences compétentes, en particulier celles responsables de la protection de l’environnement et de la santé publique, pour qu’elles prennent des mesures urgentes.
Face à l’augmentation du nombre de morts et à l’indignation grandissante du public, le régime a délibérément retardé la mise en œuvre de réglementations essentielles sur la qualité de l’air. Rafiei elle-même, bien qu’appartenant à l’establishment, a admis que le gouvernement contournait régulièrement la loi en prenant des décrets contradictoires et en accordant des prolongations sans fin aux agences chargées de gérer la crise. Ces retards délibérés ont transformé le Clean Air Act en une promesse vide de sens – une loi qui n’a que le nom, sans réel impact sur le terrain.
L’appel récent du Parlement aux agences gouvernementales pour qu’elles rendent compte de leurs progrès dans un délai d’un mois est un autre geste vide de sens de la part d’un régime qui prospère grâce à la corruption et à l’inaction. La menace de Rafiei de traduire en justice les agences non conformes sonne creux, dans la mesure où le système judiciaire auquel elle fait référence est complice du mépris du régime pour les vies humaines et la destruction de l’environnement.
La pollution de l’air a ravagé des villes à travers le pays, de Téhéran à Ispahan et Mashhad, où les habitants respirent un air toxique tandis que les autorités du régime ferment les yeux. Les hôpitaux sont submergés de cas de maladies respiratoires et des milliers de personnes risquent de mourir prématurément à cause de l’air pollué. Pourtant, le régime continue d’alimenter cette catastrophe en permettant aux industries de brûler des carburants de mauvaise qualité et en ignorant le manque de protection environnementale de base dans les grandes installations industrielles.
Même la soi-disant commission parlementaire de l’environnement, désormais préoccupée par le changement climatique, n’est rien d’autre qu’une nouvelle extension des luttes de pouvoir du régime. Leurs demandes de rapports aux ministères sont une farce, destinée à détourner le blâme et à apaiser l’opinion publique, alors que les mesures réelles restent un rêve lointain. Ces responsables, comme le reste du régime, sont engagés dans une bataille d’influence plutôt que de véritablement prendre en charge le sort de la population.
Alors que la crise s’aggrave, le régime continue d’ignorer les conséquences mortelles de sa mauvaise gestion. Sans mesures concrètes en vue, les coûts humains et économiques augmenteront inévitablement, aggravant la misère de millions de personnes qui souffrent sous le régime oppressif et négligent du régime.