Plus d’un an après l’attentat du 7 octobre 2023 en Israël qui a fait des centaines de morts, le Hamas aurait tenté d’impliquer l’Iran et le Hezbollah dans les massacres, selon un procès-verbal resté secret jusqu’à aujourd’hui, consulté par le New York Times.
Le « grand projet » visait « l’effondrement » d’Israël. Initialement prévue pour l’automne 2022, l’attaque inédite du 7 octobre 2023 aurait été reportée par le Hamas, dans l’espoir de créer une alliance avec l’Iran et le Hezbollah.
C’est ce que révèlent les 30 pages de procès-verbaux des dix réunions secrètes saisies par Tsahal et consultées par le New York Times.
Ces documents apportent un nouvel éclairage sur l’organisation de l’attentat du 7 octobre, alors que les questions restent encore nombreuses quant au soutien qu’aurait pu recevoir le Hamas pour planifier un tel attentat, créant la surprise en Israël.
Planification fine
Ainsi, parmi les informations les plus importantes, le Hamas aurait rencontré un « commandant iranien de haut rang » en juillet 2023, lui disant que l’Iran et le Hezbollah seraient favorables à la réalisation d’une attaque de très grande ampleur en Israël, appelée « la grand projet », mais qu’ils avaient besoin de temps pour se préparer.
Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, aurait rencontré ses principaux commandants du groupe terroriste et aurait comploté pendant plusieurs années ce qu’il espérait être l’attaque la plus dévastatrice et la plus déstabilisatrice contre l’État juif.
Ce projet devait également être discuté avec Hassan Nasrallah, alors chef du Hezbollah, récemment assassiné par l’armée israélienne. Il n’y a aucune information quant à savoir si cet échange a finalement eu lieu.
Néanmoins, les dirigeants du Hamas auraient estimé, malgré le soutien général de leurs alliés, qu’ils devraient avancer sans leur pleine participation, en partie pour empêcher Israël de déployer un nouveau système de défense aérienne avancé avant que l’assaut n’ait lieu.
La décision d’attaquer aurait également été influencée par la volonté du Hamas de perturber les efforts visant à normaliser les relations entre Israël et l’Arabie saoudite, le renforcement de l’occupation israélienne de la Cisjordanie et les efforts israéliens pour exercer un plus grand contrôle sur le complexe de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem.
Le Hamas aurait délibérément évité les affrontements majeurs avec Israël pendant deux ans à partir de 2021, afin de maximiser la surprise de l’attaque du 7 octobre. Pour les dirigeants, il s’agissait de « maintenir l’ennemi convaincu que le Hamas à Gaza veut le calme ».
L’Iran, acteur majeur le 7 octobre
La mesure dans laquelle l’Iran et le Hezbollah étaient au courant des plans initiaux du Hamas est l’un des mystères persistants du 7 octobre. La question a pris une nouvelle résonance ces dernières semaines, suite à l’incursion israélienne au Liban et aux frappes iraniennes contre Israël.
D’autant plus que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait publiquement nié que l’Iran ait joué un quelconque rôle dans l’attaque. Les responsables américains ont rapporté des renseignements montrant que les principaux dirigeants iraniens avaient été pris par surprise, alimentant les doutes sur le rôle direct de l’Iran dans la planification du 7 octobre.
Cependant, les dirigeants du Hamas ont largement parlé du soutien qu’ils ont reçu de leurs alliés régionaux, et des rapports épars et parfois contradictoires indiquent que des responsables iraniens et du Hezbollah ont participé à la planification de l’attaque et à la formation des militants. combattants.
Ces réponses ont été découvertes sur un ordinateur trouvé fin janvier par des soldats israéliens alors qu’ils fouillaient un centre de commandement souterrain du Hamas à Khan Younes, dans le sud de Gaza, d’où les dirigeants du groupe s’étaient récemment échappés.
