« Toute forme de violence est intolérable », souligne d’emblée Marco Cattaneo. Par ces mots, le directeur de la communication de l’Université de Genève condamne les événements survenus dans la nuit de mercredi à jeudi à Uni-Mail, dont la salle est actuellement occupée par des étudiants qui « dénoncent le génocide à Gaza et l’inaction des universités ». . Selon la RTS, deux femmes et un homme, âgés de 25 à 34 ans, sont entrés dans le bâtiment alors que les étudiants occupant les locaux étaient en train de se coucher.
Ils ont démonté plusieurs drapeaux palestiniens accrochés aux étages supérieurs. Le ton serait monté entre le trio et les quelque 70 membres de la Coordination étudiante pour la Palestine-UNIGE (CEP-UNIGE) présents. « Le service de sécurité mis en place par l’Université a pu intervenir pour contrôler la situation », explique Marco Cattaneo. Une enquête est en cours pour comprendre ce qui s’est passé. Il est déjà établi qu’il s’agit de membres de la communauté universitaire puisqu’ils ont pu accéder pendant la nuit au bâtiment fermé.
Qualifiant cet acte d’« inacceptable », Marco Cattaneo ajoute : « C’est l’acte de quelques individus. Il s’agit d’un acte isolé qui ne reflète absolument pas le dialogue établi entre l’UNIGE et les étudiants.» Sur ce point, des discussions ont été engagées sur des questions fondamentales telles que : A quoi sert l’université ? Doit-elle ou non prendre position face aux conflits ? Trois membres du CEP-UNIGE ont rejoint le comité scientifique. Une première réunion a eu lieu mercredi et les discussions ont débuté jeudi en début d’après-midi.
Quant à la situation chez Uni-Mail, le CEP indique qu’il continuera à occuper les locaux « jour et nuit jusqu’à ce que (leurs) revendications soient entendues et prises en compte ». Le sujet sera abordé lors de l’assemblée générale, prévue à 16 heures. Un rassemblement dans la salle est déjà annoncé demain vendredi à 14 heures.
