Le parcours de 50 designers ouqamiens

Le parcours de 50 designers ouqamiens
Le parcours de 50 designers ouqamiens

L’exposition Cours met en lumière 50 carrières réussies dans les nombreux programmes de design de l’UQAM pour célébrer les cinq décennies de l’École de design.

L’exposition Cours se révèle sous forme de comparaisons, mettant côte à côte les travaux scolaires et les projets des diplômés les plus influents. Nous observons le parcours de certaines personnes et la démarche qui les a conduites vers leur environnement d’expertise actuel.

Une majorité des œuvres exposées sont accompagnées d’anecdotes, de récits d’un professeur inspirant, de soucis académiques et d’épreuves surmontées. Pour l’événement, 50 parcours ont été minutieusement sélectionnés. Marc H. Choko, Éric Daoust et Patrick Evans, figures emblématiques du design, sont les commissaires de l’exposition.

De 1974 à demain

On voit un lien évident entre certains projets de l’époque et les créations actuelles du même designer. Nicolas Ménard est un exemple de perfectionnement de la même discipline ; son projet est une animation avec des centaines de dessins au crayon de cire, réalisés en une semaine seulement.

Au départ, c’est un défi lancé par un de ses professeurs qu’il relève avec brio. Son travail a même été publié sur la chaîne YouTube de Disney « Mickey Mouse », qui l’a contacté dans le cadre d’une recherche d’animation pour enfants. M. Ménard réalise aujourd’hui des animations à grande échelle, en dessin ou en trois dimensions.

Micromachines by Nicolas Ménard. Photo credit: Elliot Lambert.

Plus tôt dans l’exposition, un magazine en demi-lune rédigé par Philippe Lamarre, le fondateur d’Urbania, présente des notions de design graphique. Ses pages dynamiques et colorées sont recouvertes d’éléments de football américain.

Revue Métamorphique, projet de Philippe Lamarre, 1995. Crédit photo : Elliot Lambert.

Philippe Lamarre a réalisé ce livret à la fin de son Baccalauréat en design graphiquequ’il achève en 2000. Trois ans plus tard, il fonde le magazine Urbanie.

Cette esquisse rappelleUrbanie diversifié et tendance aujourd’hui. La présentation et le ton unique, les éléments footballistiques qui contrastent avec le sérieux des paragraphes.

Comme les progressistes allemands

Plusieurs grands noms du design ont quitté les portes de l’UQAM, dont Alain Carle, icône de l’architecture résidentielle, Ying Gao, créateur de mode, Philippe Lamarre et Nicolas Ménard.

La réussite des diplômés vient de leur dévouement et de celui des professeurs envers leur discipline pour laquelle leur expertise est reconnue. « Nous parlons d’un programme général où se réunissent des étudiants de différentes disciplines. Ils s’inspirent mutuellement […]l’idée étant que la division du milieu de vie quotidien n’est pas une bonne chose, il faut l’appréhender comme un même tout », explique Marc H. Choko, professeur émérite et ancien directeur du Design Center.

Selon lui, l’UQAM apporte encore sa touche à sa vision du design, inspirée de celle du Bauhaus, la célèbre école de design moderne allemande fermée par les nazis en 1933. Pour M. Choko, l’UQAM a une idéologie du design commune. Qu’il s’agisse de la mode ou du design environnemental, toutes les disciplines réunies sous un même toit plus homogène sont des « objets » du quotidien qui doivent s’inspirer des mêmes valeurs.

Car il est vrai que la trace du designer peut être subtile, mais qu’au fond chaque objet, pièce, vêtement, lieu, parasol et autre petite cuillère à dessert vient d’une idée, d’un objectif précis, d’un design.

 
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