Le militant autrichien Martin Sellner interdit d’entrée en Suisse

Le militant autrichien Martin Sellner interdit d’entrée en Suisse
Le militant autrichien Martin Sellner interdit d’entrée en Suisse

Le Groupe d’intervention de la police lausannoise (GIPL) fête cette année ses 40 ans. Avec 180 à 200 interventions en moyenne par an, ce groupe d’une vingtaine de policiers hautement qualifiés est spécialisé dans les missions dangereuses, comme les arrestations de fous, les braquages, les prises d’otages ou les menaces terroristes.

A l’occasion de cet anniversaire, le GIPL a organisé cette semaine une formation commune grandeur nature avec des membres des groupes d’intervention de Suisse romande (GIRO), de la Confédération (Tigre), du Tessin (RIS) mais aussi de France (GIGN et RAID) . et Luxembourg (USP). Une cinquantaine de policiers d’élite ont participé à une simulation de tuerie de masse dans une discothèque de Lausanne et à la traque d’un fou dans la forêt du Chalet-à-Gobet.

L’occasion de revenir sur une unité très particulière de la police municipale lausannoise, qui préfère de loin l’ombre à la lumière. Le chef de la GIPL et son adjoint, qui doivent rester anonymes, ont néanmoins accepté de recevoir Keystone-ATS dans le cadre de ce jubilé, dans les locaux de la police lausannoise.

Créé en 1984, le groupe d’intervention est aujourd’hui composé d’une vingtaine de membres. Cette force spéciale bénéficie d’un arsenal particulier : drones, véhicules, chien d’attaque, équipements spécifiques (explosifs, outils hydrauliques, casques, gilets, boucliers et autres protections spéciales). Lorsque la situation l’exige, elle peut également utiliser des hélicoptères grâce à un concordat avec l’armée suisse.

Le groupe est disponible 24h/24 et 7j/7. Il ne donne pas de détails sur son budget.

Des interventions en hausse

La GIPL intervient lors des interpellations et des missions dangereuses pouvant survenir sur le territoire communal. Mais aussi dans toute la Suisse, soit dans le prolongement d’un événement, soit dans le cadre d’un soutien planifié à un autre groupe d’intervention.

Son champ d’activité se concentre sur les arrestations de personnes suicidaires, armées ou susceptibles de l’être, les transferts de détenus dangereux, les opérations ciblées dans le monde du trafic de drogue, la traque et le contrôle des fous, les vols, les enlèvements, les prises d’otages et les menaces terroristes.

Les interventions du GIPL ont clairement augmenté au cours des dernières décennies. « On est passé de 90 à 100 d’un coup à 180 à 200 interventions en moyenne par an aujourd’hui, soit trois à quatre en moyenne par semaine », explique le responsable du GPIL.

Les interventions les plus fréquentes concernent le trafic de drogue, notamment lors d’interpellations que ce soit dans un appartement, dans un véhicule ou dans la rue, ainsi que des individus dérangés ou fous. Les plus rares sont les prises d’otages majeures.

Sélection très exigeante

Devenir membre de cette unité spéciale est un véritable parcours du combattant. Le processus dure près de 20 mois. Les collaborateurs sont d’abord sélectionnés en interne au sein de la police municipale, sur la base de leur expérience professionnelle.

« Il faut acquérir les bases du travail policier avant de pouvoir postuler », précise le chef. « Le recrutement, la sélection et la formation sont très spécialisés et exigeants. C’est donc à la fois un choix de vie, une vocation et une passion », souligne-t-il.

L’exigence est à la fois psychologique et physique. « L’objectif est de choisir des policiers capables de garder leur sang-froid dans des situations difficiles. Faire partie du GIPL, c’est avant tout un état d’esprit, savoir que la condition physique est une évidence. Il faut une grande lucidité dans la gestion du stress, beaucoup de détermination, une grande capacité de résilience et un immense esprit d’équipe », explique son leader.

GI confirmé enfin « badgé »

Après une demi-journée de tests physiques et de tir, un entretien avec un psychologue et RH, une journée de tests préalables GIRO, 48 heures de tests physiques et mentaux sur les effets de surprise et, enfin, un stage d’un mois au GIPL, le candidat participe ensuite au cours de groupe d’intervention francophone (GIRO) qui dure deux semaines.

S’il est déclaré « apte », il effectue alors un stage de 18 mois au sein de l’unité de Lausanne pour valider pleinement sa formation. Une dernière épreuve symbolique, sous forme d’épreuve individuelle, permet au NGI (nouveau GI) d’être officiellement « badgé » comme IG confirmé.

Au-delà de la formation de base, il existe alors six spécialités au sein du GIPL : cordes (rappel…), effractions (portes, fenêtres…), médicales (premiers secours tactiques), tireurs à longue distance (TS), maître-chien. et pilote de drone.

Si les blessures ne sont pas rares, notamment à l’entraînement, il n’y a cependant jamais eu de décès au sein de la GIPL en 40 ans d’existence, constatent encore ses responsables.

A noter également que le GIPL et le Détachement d’action rapide et de dissuasion, la DARD cantonale, collaborent depuis 2019.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

 
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