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– Vin issu d’un vignoble bordelais liquidé vendu à un prix dérisoire aux enchères.
La colère gronde en Gironde dans le secteur vitivinicole. En cause, la gestion des stocks d’un domaine situé à Saint-Germain-de-Grave, révèle Sud-Ouest. Au début de l’automne, le Château du Grand Housteau est mis en liquidation et la totalité de son vin est vendue aux enchères. Le problème c’est son prix. S’il séduit tous les amateurs de vin, c’est “honteux”, “inconcevable”, “intolérable” pour le vice-président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Le vin a en effet été vendu à 7 euros l’hectolitresoit une bouteille (75cl classique) à 5 centimes.
Interrogé par Sud-Ouestun membre du collectif Viti 33 ne trouve pas ses mots : “On n’est pas à 750, 600 ou même 500 euros le baril, mais autour de 60”se lamente-t-il. Selon les informations de nos confrères, c’est un commerçant et ancien vigneron qui a remporté le lot pour le prix. Injoignable, il vend ses bouteilles de vin autour de 5 euros sur son site, quand ses cubes de cinq litres coûtent environ 18 euros. Il pourrait donc tirer un énorme profit de la revente du vin du Château Grand Housteau.
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Vers un risque de « faillite générale » ?
Cette vente controversée intervient dans un contexte tendu pour le vignoble bordelais et illustre les difficultés de nombreux domaines. Sud-Ouest explique que le Château Grand Housteau a longtemps appartenu à une famille sérieuse, avant d’être vendu à des investisseurs, qui l’ont finalement laissé à l’abandon il y a deux ans. Mais le prix de vente n’est pas le seul élément qui irrite les professionnels du secteur.
Ils pointent du doigt les conditions de vente sans certification ni contrôle qualité. Le membre du collectif Viti33 réclame une réglementation stricte. De son côté, accusé d’attendre, le CIVB affirme avoir alerté de la situation dans cette zone durant l’été. “lors d’une réunion de cellule de crise”. Bernard Farges veut empêcher ces ventes “passer sous le radar” et souhaite augmenter les prix des enchères.
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Autrefois marginales, ces ventes se multiplient et « risque d’entraîner toutes les exploitations vers le bas »s’alarme la Confédération paysanne. Le syndicat agricole évoque même un risque de « faillite générale ».
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