Déficit public. L’État pourrait « prendre » 15 millions d’euros au Département de l’Éducation.

Déficit public. L’État pourrait « prendre » 15 millions d’euros au Département de l’Éducation.
Déficit public. L’État pourrait « prendre » 15 millions d’euros au Département de l’Éducation.

Il a déjà fait son estimation. David Lappartient, président du conseil départemental du Morbihan, sait que sa collectivité devra contribuer à l’effort national de désendettement. “J’ai estimé, en gros, que cela devrait nous coûter 15 millions d’euros, indique David Lappartient à Ouest-France. Nous ferons cet effort. »

Régions, départements, intercommunalités et communes seront en effet appelés à contribuer, à différents niveaux, pour réaliser au moins 5 milliards d’euros d’économies espérées. Les 450 plus grandes collectivités seront particulièrement sollicitées. Y compris le Morbihan, avec son budget de 865 millions d’euros en 2024 (un record) et sa très bonne santé financière. « Parmi toutes les collectivités, ce sont les départements qui souffrent le plus, regrette David Lappartient. Les majorations sociales décidées par l’État sont versées par les départements. On estime qu’en 2025, les dépenses liées à l’autonomie et au handicap augmenteront de 10 % dans le Morbihan : soit 26 millions d’euros de plus. » Et l’élu a rappelé que pendant ce temps, les recettes étaient en baisse, du fait de la baisse des droits de mutation (frais de notaire).

L’échelon intercommunal en vue

Plus que les communes, “qui va s’en remettre”David Lappartient estime que c’est au niveau intercommunal que l’on peut trouver des marges de manœuvre. « Il faudrait rediscuter des compétences de chacun, il n’y a pas de tabou. L’eau et l’assainissement, ne pensez-vous pas que cela pourrait être géré au niveau départemental ? On aurait une vraie péréquation, le même prix à Langonnet qu’à Vannes. »

Fabrice Robelet, président de l’association des maires du Morbihan. KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Fabrice Robelet, président de l’association des maires du Morbihan partage « inquiétude sur le niveau d’endettement et colère contre Bruno Le Maire qui impute une partie de la responsabilité de la situation aux communes, alors même que nous sommes globalement de bons élèves ». Même analyse sur les marges de manœuvre : « Il existe sans doute des leviers pour optimiser les dépenses ou mutualiser les compétences, au niveau intercommunal. »

 
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