a senator from Meurthe-et-Moselle on crusade

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40 milliards d’euros. C’est le montant des économies que doit réaliser le gouvernement pour faire face à un déficit public qui a atteint des records. La tâche ne va pas être facile et il va falloir retrousser nos manches. D’autant que l’exercice budgétaire pour l’année 2025 s’inscrit dans un contexte “inédit”insists Jean-François Husson, senator from Meurthe-et-Moselle. « Il reste très peu de temps pour appréhender les textes financiers »la Constitution imposant un délai de 70 jours, rappelle le rapporteur général du budget au Sénat.

“Avec l’absence du gouvernement, nous avons perdu trois mois de travail”il regrette, faisant état d’une situation financière « profondément dégradé ». Si aujourd’hui le remboursement de la dette représente le premier poste de dépense derrière l’éducation, la tendance pourrait s’inverser “d’ici 2027”.

Ainsi, entre décembre 2023 et septembre 2024, « on constate un dérapage de 50 milliards d’euros”. « Comme il n’y a pas eu de projet de loi de finances rectificative, nous risquons d’atteindre 60 milliards d’euros d’ici la fin de l’année. » Une situation imposante “un certain nombre de décisions”. A commencer par la hausse de la fiscalité à laquelle Jean-François Husson n’est pas fermé, bien au contraire. Cette option avait d’ailleurs été évoquée par le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, ayant proposé une feuille de route composée de “un tiers d’impôts et un tiers de réduction des dépenses”. « Je ne suis pas partisan des augmentations d’impôts, mais nous ne pouvons pas continuer à raconter des histoires ; on ne pourra pas obtenir des résultats uniquement en réduisant les dépenses publiques, ce serait mentir aux Français. » Un effort qui sera cependant nécessaire “compenser” en investissant dans les infrastructures et équipements publics, ajoute-t-il.

Offre et dépenses

Pourtant, depuis des mois, le sénateur de Meurthe-et-Moselle ne cesse d’alerter le gouvernement sur l’escalade du déficit public. A tel point qu’il est devenu la bête noire de l’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à qui il reproche, ainsi qu’au président de la République, de ne pas avoir été honnête avec les Français sur l’état des finances publiques. Face à la gravité de la situation, il n’a pas hésité à s’inviter au ministère de l’Economie et des Finances en mars dernier pour obtenir les informations qu’il demandait. « L’année dernière, la majorité sénatoriale a voté sept milliards de réductions des dépenses publiques dont le gouvernement n’a pas tenu compte. Cependant, lorsque l’on choisit une politique de l’offre, il faut réduire les dépenses publiques. » Selon lui, le problème date d’avant la crise sanitaire et il est trop facile de se cacher derrière la fameuse politique de “quoi qu’il en coûte” appliquée durant cette période. « Depuis 2017, le déficit de l’État est passé de 77 à 154 milliards d’euros. Ce n’est pas nouveau. »

D’autres pistes à l’étude

Dans le même temps, le sénateur a identifié « 133 contrats sur lesquels des économies sont possibles ». « Nous sommes en train de réaliser l’évaluation car il est nécessaire de mesurer à quelle vitesse ces mesures peuvent être mises en œuvre et avec quel impact. » Parmi les pistes à l’étude, la suppression de la prime de 6 000 euros pour l’embauche d’un apprenti dont le niveau de formation est supérieur à bac+3 au sein des entreprises de plus de 250 salariés, “l’équivalent de 700 millions d’euros d’économies en un an”. Mesure déjà proposée en 2023, souligne Jean-François Husson. Ou encore le rétablissement de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité. Il pointe également du doigt le système de compte personnel de formation déployé depuis 2018. « Il ne faut pas seulement regarder la politique du nombre mais aussi dans quelle mesure cette formation a porté ses fruits. Je compte faire le point sur la situation au début de l’année prochaine. »

 
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