La Commission nationale de la sécurité sociale n’est pas d’accord avec le plan de financement de la 13e rente AVS accepté par la population en mars dernier. Au grand désarroi du Parti socialiste, elle préfère attendre la prochaine vaste réforme du 1er pilier. “Cela garantira une approche globale et réfléchie, permettant ainsi de sécuriser l’AVS et son financement pour la décennie suivante”, a-t-elle déclaré vendredi soir. Une décision prise toutefois de justesse, par 13 voix contre 12.
Pour rappel, la ministre de la Santé Elisabeth Baume-Schneider a mis en consultation deux options pour le paiement des retraites en 2026 comme l’exigeait l’initiative PS. L’une prévoit une augmentation des cotisations salariales de 0,8 point ; de l’autre une augmentation de ces cotisations de 0,5 point ainsi qu’une augmentation de la TVA de 0,4 point. Parallèlement, le Conseil fédéral souhaite réduire la contribution de la Confédération aux charges AVS de 20,2% à 18,7%, à partir de 2026 et jusqu’à l’entrée en vigueur de la prochaine réforme AVS. .
Le Parti socialiste s’est dit indigné. “Le camp bourgeois torpille le financement de la 13e retraite AVS, refusant ainsi la pleine application de cette décision populaire”, a-t-il réagi. « Le vote de la population a été extraordinairement clair, avec près de 60 % de oui. Il est donc d’autant plus honteux que la droite n’accepte pas le oui et joue pour gagner la montre”, s’insurge Samira Marti, coprésidente du groupe socialiste aux Chambres fédérales.
Pour le PS, il est clair qu’un torpillage du financement équivaudrait à une non-application de l’initiative. « Cela serait fatal, car une mise en œuvre rapide est plus urgente que jamais. Les loyers et les primes d’assurance maladie continuent d’augmenter», déclare Valérie Piller Carrard (FR), vice-présidente du PS Suisse.
