De jeunes patients en neurologie rencontrent des créateurs de jeux vidéo

Ce week-end, la Guilde québécoise du jeu vidéo a invité une trentaine de jeunes patients en neurologie du CHUL au YMCA Saint-Roch pour un après-midi très amusant. Sur place, sept studios de jeux vidéo attendaient les invités pour un rendez-vous particulier qui risque fort de se répéter.

Tout au long du samedi après-midi, les jeunes ont pu jouer à des jeux vidéo, assister à des conférences et échanger sur une passion commune avec des créateurs eux-mêmes handicapés.

C’est le CHUL qui nous a approché et nous a demandé de faire avec eux un événement inspirantexplique Émilien Roscanu, directeur principal des communications et des opérations à la Guilde du jeu vidéo du Québec. Nous avons répondu à l’appel.

Émilien Roscanu, directeur principal des communications et des opérations à la Guilde du jeu vidéo du Québec.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

Pour les personnes handicapées, c’est très inspirant de voir des modèles […] qui réussissent et qui vivent de leur passiondit-il en déplorant du même souffle que les mannequins sont très souvent absents de l’espace public.

Nous avons deux personnes vedettes de la petite industrie du jeu vidéo au Québec, qui souffrent elles-mêmes de différents types de handicaps liés à la neurologie.

Une citation de Émilien Roscanu, Guilde québécoise du jeu vidéo

Ambition et accessibilité

Ces deux stars sont Daniel Carmichael, né avec le syndrome de Kniest, qui touche les os, et Frédéric McNamara, qui vit avec la dystrophie musculaire de Duchenne.

Le premier est co-fondateur de FIKA Productions, un studio au Québec, et le second est à l’origine des Studios Shishi.

Distingués invités, tous deux ont présenté une conférence pour l’occasion.

Avoir la chance de parler à des jeunes qui n’ont pas les mêmes opportunités que les autres, ça me touche beaucoup parce que c’est un peu ce que j’ai vécu.confie à Radio-Canada Daniel Carmichael. Je pense qu’il y a quelque chose de spécial dans mon parcours que je peux partager et peut-être inspirer quelqu’un à faire quelque chose de bien.

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« Être entrepreneur, c’est déjà difficile. Être entrepreneur handicapé… qui fait ça ? Surtout dans ce domaine extrêmement compétitif et extrêmement difficile. – Daniel Carmichael, co-fondateur de FIKA Productions, concepteur du jeu Ship of Fools.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

J’espère leur avoir donné envie d’explorer ce domaine. Parce que je pense que c’est super accessible à tout le monde… Ça devrait l’être, de toute façon.

Une citation de Daniel Carmichael, co-fondateur de FIKA Productions

Son de cloche similaire chez Frédéric McNamara, pour qui ambition rime avec accessibilité.

J’aime démontrer que quand on veut réussir, c’est possibleet ce, malgré les barrièreslâchez prise celui qui a tant bien que mal fait de l’accessibilité son cheval de bataille. Deux années de suite, il a par exemple organisé une soirée à Montréal pour promouvoir les jeux accessibles.

Lorsqu’il a été invité à participer à l’événement de ce week-end, Je ne pouvais pas dire non !

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“L’accessibilité n’est pas un sujet dont on parle beaucoup dans le jeu vidéo, et elle devrait l’être davantage.” – Frédéric McNamara, fondateur de Shishi Studios.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

Moi et Fred, nous sommes deux personnes qui avons un parcours assez unique, et je pense que nous avons vraiment de la chance, aujourd’hui, de pouvoir en parler.ajoute M. Carmichael. Il n’y a vraiment pas grand monde dans notre situation.

Qu’il soit conçu dans un petit ou un grand studio, Depuis mon enfance, j’adore les jeux vidéo» a déclaré Nathaniel Blouin-Losier, qui faisait partie d’une trentaine de jeunes invités.

>>Nathaniel Blouin-Losier.>>

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“Ça me fascine et ça me permet de m’évader du quotidien.” – Nathaniel Blouin-Losier.

Photo : Radio-Canada

Des journées comme celle organisée samedi, et des conférences comme celles de Daniel Carmichael et Frédéric McNamara, ça m’inspire, ça me fait savoir que tout est possible, peu importe nos différencesdit-il.

Même s’il n’a jamais vraiment voulu travailler dans l’industrie du jeu vidéo, Nathaniel n’exclut pas l’idée de créer un jeu pendant son temps libre, d’en faire un projet. personnel, mais pas pour créer un studioPar exemple.

Partage et enrichissement

Ces enfants qu’on suit, on les trouve très résilients» explique le Dr Nicholas Chrestian, neurologue pédiatrique au CHUL. Nous voulions leur donner quelque chose en retour.

Alors que les examens médicaux peuvent être Source de stress pour les jeunes, le souhait du Dr Chrestian et de Catherine Michaud-Gosselin, infirmière praticienne en neurologie pédiatrique au CHUL, était de renverser la situation en misant sur le plaisir.

La réaction des jeunes à cette première rencontre est au-delà de nos attenteslance ce dernier, ajoutant que les parents sont également heureux de créer des liens entre eux.

>>Catherine Michaud-Gosselin, infirmière praticienne en neurologie pédiatrique, et Nicholas Chrestian, neurologue pédiatrique au CHUL.>>

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Catherine Michaud-Gosselin, infirmière praticienne en neurologie pédiatrique, et Nicholas Chrestian, neurologue pédiatrique au CHUL.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

Il y a des enfants qui n’ont jamais rencontré d’autres jeunes dans la même condition qu’eux. Cela permet de réseauter… Parents et enfants !

Une citation de Catherine Michaud-Gosselin, infirmière praticienne en neurologie pédiatrique au CHUL

D’accord avec son collègue, le Dr Chrestian note partage et enrichissement en termes de retombées d’une journée comme samedi. Cela nous permet de rencontrer toutes les familles, frères, sœurs, que nous n’avons jamais vus, parents que nous n’avons jamais eu l’occasion [de rencontrer].

Pour lui, cela permet aussi de montrer que nous sommes capables de nous rassembler dans une communauté et que, probablement, nous sommes capables de grandir dans cette communauté.

Aux yeux de Mme Michaud-Gosselin, présenter aux jeunes des modèles inspirant a certainement un impact positif sur quelques enfants [qui] peut avoir plus de difficulté à se projeter dans le futur. Cela correspond vraiment à notre vision.

C’est un événement que nous voudrons probablement essayer de répéter.

Une citation de Dr Nicholas Chrestian, neurologue pédiatrique au CHUL

Un souhait que partage certainement Émilien Roscanu de la Guilde du jeu vidéo du Québec : Nous espérons pouvoir reproduire l’expérience ici au Québec avec le CHUL, mais aussi ailleurs, à Montréal et, pourquoi pas, dans d’autres régions.

Avec les informations de Gabrielle Morissette

 
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