C’est le centre névralgique des services d’urgence en Loire-Atlantique. Une salle remplie d’écrans et de téléphones, à La Chapelle-sur-Erdre. En 2023, quelque 520 000 appels à l’aide ont abouti. Ils ont déclenché 75 615 interventions des pompiers. On l’appelle centre de traitement des alertes ou centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CTA – Codis).
Depuis quelques semaines, “ça tourne sur trois pattes”, livre un pompier. La raison ? Un profond mal-être qui ronge le service et ses 45 opérateurs. Selon la direction du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et les syndicats, il y a eu quinze arrêts de travail jeudi 2 mai au soir, soit un tiers des effectifs. Seize signalements de souffrances au travail ont été faits à la direction. Selon une Source syndicale, le nombre de contrôles s’élève à une vingtaine ce vendredi 3 mai au soir.
Les dirigeants doivent répondre au téléphone
En temps normal, huit opérateurs répondent au 18 ou au 112 le jour et six la nuit. Le week-end dernier, il n’y en avait que sept le jour et quatre la nuit. Les dirigeants ont dû mettre des écouteurs sur leurs oreilles pour que toutes les demandes d’aide puissent être prises en compte. «Les collègues de garde avaient déjà été rappelés» explique un agent. La direction a également été contrainte de rappeler d’anciens opérateurs, afin de compenser les absences. La réponse aux appels d’urgence reste assurée, selon la direction, qui précise « trouver des solutions en interne »….
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