Les Barbeaux donnent le ton, « on est comme une équipe de foot ou de rugby »

Les Barbeaux donnent le ton, « on est comme une équipe de foot ou de rugby »
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Vingt ans d’existence et 7 albums au compteur. Le groupe héraultais promet une ambiance de feu et de fête lors de la première grande soirée de concerts du Festival Sirocco, vendredi 3 mai à la Casa Musicale, à Perpignan. Entretien avec le leader Pascal Tenza dit « Calou ».

Qui sont les Barbeaux ?

Nous sommes basés à Magalas, un petit village proche de Béziers. Nous défendons les valeurs de ce coin de … mais pas que. Chez nous, c’est partout. 80% de nos dates se font hors Occitanie. Nous jouons aussi beaucoup en Allemagne et en Belgique. C’est une reconnaissance de notre projet à l’échelle nationale et au-delà.

Comment a commencé votre aventure ?

Nous venons des arts de la rue. Au départ, nous étions un trio : nous mélangeions musique, cirque, théâtre, improvisation. Et dès qu’on a mis les pieds sur scène, on a vite eu envie de voyager, de jouer dans des festivals.

Quel est l’esprit de groupe ?

C’est l’esprit d’équipe ! Nous sommes comme une équipe de football ou de rugby : tous ensemble dans un camion, 1m2 à vivre, 12 heures de trajet… Il faut prendre soin de cette réalité, de cette proximité, prendre aussi un peu de soi parfois. Bref, il faut apprendre à vivre ensemble.

Prônez-vous également ce vivre ensemble dans vos chansons ?

Oui. Et depuis l’école ! Vivre ensemble est en fait un titre que nous avons réalisé avec des enfants. Ce projet de médiation culturelle s’appelle La boule de barbe. Deux fois par an, nous reprenons les classes d’école primaire pour faire découvrir aux élèves l’autre facette de notre métier. On jouait aussi dans des maisons de retraite, d’où notre chanson Le sang du Pape, un hommage aux aînés. Entre la scène et ces actions culturelles, nous essayons de rendre le groupe tout-terrain.

Vous êtes l’auteur des textes, chantés en français et en espagnol. De quoi parlent-ils ?

J’écris également d’autres paroliers depuis une vingtaine d’années. On essaie de raconter des choses simples de la vie, avec des refrains plutôt festifs, et des couplets plus sensibles.

Votre style musical s’est-il imposé dès la naissance du groupe ?

Nous avons grandi avec Mano Negra et Chao, ou encore Zebda, et nous venons tous d’univers différents. C’est ce que l’on retrouve dans notre : des mélodies celtiques, balkaniques, latines, du rock, du reggae, et surtout de la chanson française.

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Plus que les albums, est-ce la scène qui vous a fait connaître du public ?

Oui. La scène est notre principal atout et c’est notre plaisir. Ce qui nous anime, c’est l’idée de faire danser les gens, de rendre ce monde moins morose. Mais tout en évitant de tomber dans « la caricature de la musique festive » : on ne veut pas essorer les serviettes !

Votre 7ème album est sorti en 2023 (ndlr : sur Irfan, label indépendant). Son titre phare : “On est vivants, bon sang !” « . D’où avez-vous puisé votre inspiration ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette chanson est sortie avant le Covid. C’est une phrase que j’ai entendue un soir, dans un bar, après un concert en Aveyron. J’aimais ce genre de cri de guerre et j’en ai fait une chanson. C’est une soif de vie. Cela correspond aussi à une période où plusieurs de nos musiciens sont partis. Un groupe reste quelque chose de fragile. Et les Barbeaux, c’est une fraternité : lorsqu’un membre quitte l’équipe, cela remet tout en question. Il fallait que cet état d’esprit perdure. En fait, cet album résume vingt ans de vie.

Le programme des festivités

Jeudi 2 mai. Au Théâtre de la Complicité (39 rue des rois de Majorque) : à 18h exposition de dessins de peintures de l’artiste Mehdoc. 19h00 réalisation d’ateliers de théâtre adultes et enfants à La Complicité.
Vendredi 3 mai. A la Casa Musicale : 18h30 marché des créateurs ; 19h Nancho (latin), 21h Medusa (groupe féminin cumbia), 23h Les Barbeaux (fête rock latino).
Samedi 4 mai. A la Casa Musicale : 18h30 marché des créateurs ; 19h Bazar Manyac (bal trad), 20h30 Inconico (chanson texte), 21h Joan Garriga et Madjid Fahem (musique populaire), 23h Sofaz (électro maloya gwana).

Soirée du jeudi 2 mai : participation gratuite + adhésion. Les 3 et 4 mai, tarif soirée : 12 euros en prévente sur Hello Asso ; 15 euros sur place ; gratuit pour les moins de 16 ans.
 
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