Granby se prépare à acheter le 94, Saint-Charles Sud

«C’est un chantier que nous étudiions depuis longtemps», reconnaissait Julie Bourdon, mairesse de Granby, en juin dernier.

L’objectif est d’injecter une bonne dose de logements sociaux dans cette adresse parmi ces logements, en partenariat avec l’Office d’habitation de la Haute-Yamaska ​​Rouville, via les programmes de supplément au loyer (PSL).

Ces programmes permettent aux locataires qui en bénéficieraient de payer seulement l’équivalent de 25 % de leurs revenus.

“Opportunité”

Il y a une réelle opportunité à saisir, selon le maire de Granby.

« Nous savons que la construction de logements prend beaucoup de temps. Nous voulons voir si nous sommes capables de saisir cette opportunité pour disposer rapidement de logements abordables et sociaux.

— Julie Bourdon, mairesse de Granby

Mme Bourdon souligne toutefois que la Ville devra d’abord inspecter le bâtiment et « vérifier quelles rénovations ont été faites ».

Achat de 10 millions, payé par prêt

Cette transaction équivaudrait à un montant de 10 millions, valeur de l’offre d’achat déjà acceptée par le propriétaire.

Ce montant correspond à l’évaluation municipale de la valeur de cet immeuble, qui est de 10 055 000 $, selon les informations consultées au rôle d’évaluation foncière disponible sur le site Internet de la Ville.

Le montant du prêt demandé par la Ville est de 9 345 000. Le solde serait payé sur les fonds de la Ville.

Maire Julie Bourdon. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

“Si tout fonctionne, nous ne voudrions pas, faute de financement, ne pas pouvoir l’acquérir.”

— Julie Bourdon, mairesse de Granby

“C’est pourquoi nous entamons le processus de règlement du prêt, car dans de tels cas, le processus réglementaire et juridique est assez long”, ajoute-t-elle.

Councilor Alain Lacasse votes against

Le conseiller Alain Lacasse a demandé un vote sur ce dépôt de règlement, lors de cette séance extraordinaire du conseil municipal, se disant « en désaccord avec cette transaction de 10 millions ».

Municipal councilor Alain Lacasse. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

“Je ne suis pas à l’aise d’emprunter pour ce bâtiment”, a-t-il déclaré, motivant ainsi son vote contre le projet – il était le seul à s’y être opposé parmi les conseillers présents.

La conseillère Geneviève Rheault a, de son côté, tenu à justifier son appui au projet. En préambule, elle a souligné que « nos besoins en matière de logement sont criants en termes de logements abordables ».

Conseillère municipale Geneviève Rheault. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

« Acquérir un immeuble existant permet d’accélérer la prise de possession, […] donc, pour moi, le super pouvoir du droit de préemption est une opportunité à enquêter jusqu’au bout », a déclaré le conseiller.

Ultimatum du 10 novembre

Si les étapes réglementaires se déroulent comme prévu, la demande d’autorisation d’emprunt pourra être transmise au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation le 22 octobre.

En effet, le propriétaire actuel a informé la Ville qu’une offre d’achat avait été faite sur l’immeuble. L’existence d’un droit de préemption lié à cette adresse l’obligeait à en informer la Ville.

L'immeuble du 94, Saint-Charles Sud.

L’immeuble du 94, Saint-Charles Sud. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

Elle dispose donc d’un délai de 60 jours après avoir eu connaissance de l’offre d’achat pour décider – soit avant le 10 novembre – si elle exerce ou non son droit de premier acheteur et agir en tant que tel. acheteur de l’immeuble, rappelle le maire Bourdon.

La Ville n’entend toutefois sauter aucune étape, car des vérifications préalables doivent être effectuées avant de décider d’acheter ou non le 94, Saint-Charles Sud.

Droit du premier acheteur

Rappelons que la Ville s’est prévalu, en juin dernier, de son droit de premier acheteur (ou droit de préemption) à cette adresse.

Ce droit permet aux communes d’acquérir en priorité un immeuble, à condition qu’il ait été préalablement mis en vente et fasse l’objet d’une offre d’achat acceptée.

Une première offre d’achat a été signée le 1er juin, mais l’acheteur potentiel a finalement renoncé à ses projets, n’ayant pas pu réunir le financement nécessaire, nous a indiqué le propriétaire.

Un deuxième acheteur a déposé une offre début septembre, qui a été acceptée par le propriétaire, et c’est à ce moment-là que la Ville en a été informée, ce que requiert le droit de préemption.

La réaction du propriétaire

Contacté par La voix de l’Estle propriétaire de l’immeuble, Alain Ross, s’est dit « très heureux de savoir que la Ville est intéressée à acquérir l’immeuble ».

“Cela correspond à leur vision de proposer des logements abordables, et il est encore temps puisqu’il reste une vingtaine de logements à louer sur 49 au total.”

— Alain Ross, propriétaire de l’immeuble

Selon lui, le coût d’achat, qui s’élève à environ 200 000 $ par unité, est inférieur à ce qu’il en coûterait dans le cas d’une nouvelle construction.

« Sur le marché du neuf, actuellement, on parle entre 250 000 $ et 300 000 $ pour une maison équivalente », précise M. Ross.

Au 94, rue Saint-Charles Sud, environ 75 % des appartements seront des 3 ½. Les 25% restants, 4 ½.

Tenue d’un registre du 15 au 19 octobre

La tenue d’un registre, dans le cadre d’une éventuelle approbation référendaire, est prévue lorsque la Ville souhaite emprunter de l’argent.

Tout citoyen de Granby opposé à ce projet de règlement d’emprunt pourrait signer le registre, puisque tous les citoyens sont considérés lorsqu’il s’agit d’un règlement d’emprunt.

Elle se tiendra du 15 au 19 octobre, de 9h à 19h, à l’hôtel de ville. Un avis public sera publié à l’avance pour l’annoncer.

 
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