Augmentation de la pension de la Sécurité de la vieillesse

Augmentation de la pension de la Sécurité de la vieillesse
Augmentation de la pension de la Sécurité de la vieillesse

(Ottawa) Les ministres libéraux ont choisi de ne pas céder à l’ultimatum lancé par le Bloc québécois. Ils ont voté contre sa motion visant à bonifier la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) pour les 65 à 74 ans, ce qui fait que le projet de loi mourra au Feuilleton même si la motion a été adoptée grâce à l’appui des conservateurs. , Néo-démocrates et Verts. Le ministre Jean-Yves Duclos a toutefois ouvert la porte à une autre forme d’aide pour les aînés les plus vulnérables.


Publié à 12h10

Mis à jour à 15h43

Une poignée de libéraux ont également soutenu la motion, qui a finalement été adoptée avec 181 voix pour et 143 contre. La ligne du parti n’a pas été imposée. L’ancien ministre Pablo Rodriguez, candidat à la direction du Parti libéral du Québec, a voté en faveur de la motion.

«Le gouvernement votera non», a déclaré la leader du gouvernement à la Chambre, Karina Gould, alors qu’elle quittait la réunion du caucus libéral plus tôt dans la journée. Elle en a fait une question de procédure, expliquant que la manœuvre du Bloc québécois est « inappropriée » et « créerait un précédent ».

Les conservateurs, qui avaient entretenu le suspense, ont finalement appuyé la motion du Bloc. «Le gouvernement a créé une situation très difficile pour les aînés, les aînés qui ont de la difficulté à se loger et les aînés qui ont de la difficulté à payer leurs factures à la fin du mois, à trouver de la nourriture», a déclaré le leader. député à la chambre conservatrice, Luc Berthold, avant le vote.

Le Bloc Québécois a lancé un ultimatum au gouvernement Trudeau la semaine dernière. Il lui donne jusqu’au 29 octobre pour adopter deux de ses projets de loi – sur l’amélioration du PSV et sur la protection de la gestion de l’offre – et ainsi éviter les élections.

Il a ensuite déposé une motion pour obliger le gouvernement à prendre position sur le projet de loi C-319 visant à accorder une augmentation du LPS de 10 % aux aînés de 65 à 74 ans. Seules les personnes âgées de 75 ans et plus y ont droit depuis son entrée en vigueur en 2022.

«Nous sommes très fiers de notre bilan auprès des aînés, notamment en matière d’accompagnement des aînés les plus vulnérables en matière de logement, en Supplément de revenu garanti et oui en amélioration de la Sécurité de la vieillesse», a souligné le ministre du Travail et des Aînés, Steven. MacKinnon.

Il a rappelé au passage que le Bloc québécois avait voté contre ces mesures. « Vous me trouverez incrédule que cela devienne soudainement une urgence nationale », a-t-il déclaré.

Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet a rappelé lors de la période des questions que ces mesures s’accompagnaient d’ingérences dans les compétences du Québec.

La motion n’est pas contraignante, mais le vote du Cabinet contre elle met fin à l’avancement du projet de loi à la Chambre des communes. Il n’obtiendra donc pas la recommandation royale qui était nécessaire à son avancement. Cette recommandation était nécessaire puisqu’il s’agissait d’un projet de loi d’un parti de l’opposition qui impliquait des dépenses gouvernementales.

Les ministres libéraux affirment qu’un projet de loi de l’opposition qui engagerait des dépenses de 16 milliards de dollars créerait « un terrible précédent ».

«Nous verrons si le projet de M. Blanchet est vraiment le plus adapté pour venir en aide aux plus vulnérables», a expliqué le ministre Jean-Yves Duclos, lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec.

« On sait qu’avec le projet de loi de M. Blanchet, une personne âgée ayant 25 000 $ de revenus de retraite peut recevoir moins qu’un couple ayant 150 000 $. Je n’aurai pas besoin de cet argent un jour lorsque je prendrai ma retraite et que je serai admissible aux pensions fédérales, mais à mon avis, M. Blanchet n’en aura pas non plus besoin. Alors, est-ce la meilleure façon d’aider les seniors les plus vulnérables ? C’est une question importante. »

Il s’est dit prêt à en discuter « intelligemment et correctement », mais pas sous l’influence d’une menace. Il n’a pas voulu indiquer si le gouvernement envisageait d’augmenter le Supplément de revenu garanti destiné aux aînés moins fortunés.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a déjà fermé la porte au compromis.

 
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