Kaolack, 02 oct (APS) – La zone centrale du Sénégal, qui regroupe quatre régions administratives, présente de nombreuses menaces de vulnérabilité sécuritaire, du fait de sa démographie et de sa situation de carrefour, a relevé Mohamadou Moctar Watt, gouverneur de la région de Kaolack (centre).
“La zone centrale, de par sa situation de carrefour et sa démographie à fortes densités, son noyau particulier, son port dynamique et économique, adossé à une zone frontalière, présente de nombreuses menaces de vulnérabilité”, a-t-il notamment indiqué. affirmé.
Le chef de l’exécutif régional a procédé, mercredi, au lancement officiel du programme Collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP) du Centre d’études avancées de défense et de sécurité (CHEDS) au profit des quatre régions du zone centrale du pays, Diourbel, Fatick, Kaolack et Kaffrine.
Il a souligné que le profil sécuritaire de cette zone montre les inquiétudes que posent le vol de bétail, le trafic de toutes sortes dont les stupéfiants, les médicaments illicites, la contrebande de marchandises, les accidents de la route dans lesquels les motos sont régulièrement impliquées. « Jakarta », le transport de produits dangereux, voire hautement inflammables, entre autres.
« Loin d’être exhaustive, cette liste nous donne de manière éloquente une idée des menaces qui pèsent sur la paix des populations dans nos territoires », a soutenu le gouverneur, selon qui, la réponse à ces menaces sécuritaires doit s’inscrire dans un schéma favorisant proximité.
“C’est le lieu d’engager une réflexion globale sur les problèmes de sécurité impliquant les autorités administratives et territoriales, les responsables des forces de défense et de sécurité et les représentants de la collectivité”, a-t-il indiqué.
Selon lui, cette diversité de profils et le caractère inclusif de la réflexion démontrent la pertinence d’une réponse communautaire aux problèmes de sécurité.
Face à la montée de l’insécurité qui s’est finalement étendue aux profondeurs des campagnes, l’exécutif local ne peut se complaire dans la passivité, en attendant un remplacement des représentants de l’Etat.
« Nous sommes appelés à jouer un rôle local actif dans le nouveau champ d’action, notamment en participant à la construction d’unités de sécurité. Comme le font de nombreux maires qui participent à la construction de brigades ou de commissariats de gendarmerie, de casernes de secours et de pompiers ainsi que leurs équipements, à la lutte contre les incivilités et les troubles à l’ordre public, à la gestion des conflits de voisinage etc.», a-t-il relevé.
ADE/SKS/OID/SBS