INFO N°. Le bailleur social Deux-Sèvres Habitat assigné en justice

INFO N°. Le bailleur social Deux-Sèvres Habitat assigné en justice
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Quelques jours après la fusion des bureaux nord et sud, effective depuis le 1euh En janvier 2019, Fabrice Ouvrard, nommé directeur général de la nouvelle entité Deux-Sèvres Habitat (DSH), nous indiquait la nécessité de « perfectionner l’aspect ressources humaines ».

Cinq ans plus tard, le bailleur social se retrouve la cible de deux procédures judiciaires émanant des représentants de ses salariés. Le point de départ du litige : l’accord d’adaptation signé entre la direction des deux structures, le syndicat CFDT et les élus du comité d’entreprise le 23 novembre 2018. Peu avant la fusion.

« Une grosse ambiguïté sur le temps de travail, au détriment du salarié »

« Il existe une grande ambiguïté sur le temps de travail, au détriment du salarié »déplorent les représentants d’Interco CFDT, interrogés en 2019. La raison de l’incompréhension, le seuil de déclenchement des heures supplémentaires, fixé à 1.607 heures, soit une moyenne de 35 heures par semaine pour 228 jours travaillés.

« Or, chez Deux-Sèvres Habitat, les salariés travaillent effectivement 220 jours par an. Pour une moyenne de 35 heures par semaine, ils devraient être rémunérés en heures supplémentaires à partir de 1 547 heures par an.simplifie les conseils d’Interco CFDT, Me Sébastien Rey. “Une carapace assez sévère”, dont l’avocat dit avoir fait rapport à plusieurs reprises à la direction de la fonction publique. En vain.

Une plainte avait alors été déposée auprès du parquet de Niort en janvier. « Ce sont des mathématiques simples. Nous aimerions qu’ils nous expliquent comment ils parviennent à ce résultat”, glisse l’avocat de la CFDT. Un point d’étape au tribunal judiciaire de Niort est prévu le 20 juin. « S’il y a une audience, elle n’aura probablement pas lieu avant 2025. En attendant, les salariés se retrouvent lésés », souffle Sébastien Rey. La dispute a déjà laissé des traces.

« Dialogues difficiles »

Car depuis la fusion, les élus du comité d’entreprise ont plusieurs fois remis le sujet sur la table. Délégué syndical, François Percot a laissé des plumes dans la bataille. Quand il a pu le livrer. « En cinq ans, nous n’avons pas mené toutes les négociations salariales annuelles obligatoires. Les réunions du comité d’entreprise ont été bâclées, l’une d’elles a été raccourcie à sept minutes par le directeur général (Fabrice Ouvrard) »il se souvient.

« De manière générale, le dialogue est très difficile dans cette structure »résume Me Sébastien Rey, également avocat de François Percot, qui avait déjà porté plainte auprès du parquet de Niort en juillet 2023. Pour le délit d’entrave à l’action syndicale, conjointement avec la CFDT, mais aussi personnellement pour harcèlement moral et discrimination syndicale. « Ces actions semblent être des sanctions à son encontre. On ne le salue même plus. C’est une situation qu’il vit très mal, et qui a pour but de le décourager»déplore Me Sébastien Rey.

Auditions en cours à Poitiers

De manière anonyme, des salariés et ex-salariés confirment que François Percot aurait été “mettre au placard” en raison de son implication syndicale. Ils décrivent également un environnement de travail néfaste et « une trentaine de démissions depuis 2019 ».

Selon nos , une enquête est actuellement menée par la brigade anti-criminalité financière de Poitiers. Les auditions d’une dizaine de salariés de la fonction publique ont débuté en avril.

Contactées, ni la direction de Deux-Sèvres Habitat ni ses avocats n’ont souhaité répondre à nos questions. Jugeant que notre timing était “prématuré”, Jacques Billy, président de DSH, n’a pas fait de commentaires supplémentaires sur la situation.

 
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