les personnes déplacées luttent contre la chaleur et les insectes à Rafah

A l’extérieur, les déchets s’amoncellent et les mouches et moustiques prolifèrent, dégradant encore davantage les conditions de vie des déplacés vivant dans des tentes de fortune à Rafah, où 1,5 million de personnes sont désormais regroupées à la limite sud de la bande. .

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La semaine dernière, les températures ont dépassé les 30 degrés, transformant ces abris en toile et plastique en fournaises.

Sur un terrain de cette ville palestinienne à la frontière avec l’Egypte, une vingtaine de ces tentes ont été installées. Au-dessus, une grande toile, constituée d’un tissu sombre et très fin, a été tendue, offrant une protection dérisoire contre le soleil et la chaleur qui monte fin avril.

Dans ces conditions, il est impossible de conserver l’eau fraîche ; “L’eau que nous buvons est chaude”, a déclaré à l’AFP Ranine Aouni al-Arian, déplacée de Khan Younes.

Déchets et moustiques

« Les enfants ne supportent plus la chaleur ni les piqûres de mouches et de moustiques », explique-t-elle. Dans ses bras, le visage de son bébé est couvert de taches d’insectes, et elle peine à trouver « un traitement ou une solution » à ces piqûres.

Autour d’elle gravite une nuée incessante de mouches et d’insectes.

“C’est la première fois qu’on en voit” autant, “à cause de la pollution et des déchets jetés partout”, explique Aala Saleh, originaire de Jabalia, au nord du territoire palestinien.

Dans sa tente, dormir est devenu compliqué car « on se réveille à cause des piqûres de moustiques », déplore-t-il, inquiet notamment de « la transmission de maladies » par ces insectes.


AFP

L’Organisation mondiale de la santé a mis en garde en janvier contre une recrudescence des maladies infectieuses comme l’hépatite A en raison de conditions insalubres.

« Les déchets continuent de s’accumuler et l’eau courante se fait rare. À mesure que les températures se réchauffent, le risque de propagation de maladies augmente » à Gaza, a prévenu l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, dans une publication sur X vendredi.

Devenue un refuge pour près d’un million et demi de Palestiniens, en grande majorité déplacés, selon l’ONU, Rafah abrite plus de la moitié de la population de la bande de Gaza, assiégée et bombardée par Israël depuis près de sept mois. .


« C'est comme vivre dans une tombe » : les personnes déplacées luttent contre la chaleur et les insectes à Rafah

AFP

L’armée israélienne bombarde sans relâche le petit territoire palestinien, en représailles à l’attaque sans précédent menée par le Hamas palestinien le 7 octobre en Israël, qui a fait 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.

L’offensive israélienne a fait 34.488 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Outre le lourd bilan humain, elle a également provoqué d’énormes destructions dans le territoire palestinien.

Dans un rapport fin mars, l’ONU avait souligné la destruction notamment de « camions de collecte de déchets, d’installations et de centres de traitement des déchets médicaux », laissant « les municipalités peiner à faire face à l’escalade de la crise ».

“Une tombe”

« Nous vivons un véritable enfer », déclare Hanane Saber, une personne déplacée de 41 ans. Ses enfants ont souffert d’un coup de chaleur et restent désormais hors de la tente, devenue invivable.

« Je me sens aussi épuisée à cause de la chaleur, en plus des moustiques et des mouches qui sont partout et qui nous dérangent jour et nuit », dit-elle, sa voix couvrant à peine le bourdonnement constant des drones et des avions israéliens.

Mais les activités quotidiennes, comme « cuisiner, nettoyer » ou même préparer la pâte à pain « se font à l’intérieur de la tente surchauffée », explique Mervat Alian, déplacé de la ville de Gaza.

« C’est comme si nous vivions dans une tombe, la vie n’existe plus », déplore-t-elle.

 
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