une mobilisation plus que jamais nécessaire en Haute-Savoie contre le cancer du sein

une mobilisation plus que jamais nécessaire en Haute-Savoie contre le cancer du sein
une mobilisation plus que jamais nécessaire en Haute-Savoie contre le cancer du sein

En effet, le cancer du sein est le cancer le plus répandu en France et représente la première cause de décès par cancer chez les femmes. Elle fait l’objet d’un programme national gratuit de dépistage organisé afin d’être détecté précocement et de réduire la mortalité.

Dépistage organisé indispensable

Tous les deux ans, la caisse primaire d’assurance maladie de Haute-Savoie envoie une invitation à participer au dépistage aux femmes âgées de 50 à 74 ans.. Parmi eux, beaucoup ne l’auraient pas fait sans cette invitation, qui fait office d’injonction, faute d’informations ou de moyens.

Les enjeux sont élevés : avec un taux d’incidence de 105 cas pour 100 000 habitants, la France détient le (triste) record mondial de cancer du sein (87 en Italie). Cela correspond à 61 000 nouveaux cas chaque année pour 12 000 décès annuels. Le taux de recours au dépistage organisé est faible : seule 1 femme sur 2 participe actuellement au dépistage organisé en France.

Face à ces mauvais chiffres, la mobilisation autour de cette cause et la promotion du dépistage organisé sont donc indispensables. Le dépistage contribue à réduire l’incidence du cancer et sa mortalité, à réduire le nombre de cancers diagnostiqués à un stade avancé et à augmenter les chances de guérison et l’espérance de vie. On observe une survie à 5 ans de 99 % pour les cancers détectés à un stade précoce et seulement 26 % pour les cancers diagnostiqués à un stade tardif.

La Haute-Savoie peine à atteindre le rythme attendu

Si les objectifs nationaux ne sont pas atteints, la Haute-Savoie a également des efforts à faire :

– Le taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein est de 54,6 % en Haute-Savoie (contre 56,7 % au niveau national) pour un objectif de 65 % en septembre 2024 ;

– Le recours au dépistage organisé continue de baisser depuis juillet 2022, passant de 61,2 % à 54,6 % en septembre 2024 ;

– Une forte disparité intra-départementale est observée (qui selon les bassins d’habitation peut varier de 44,1% dans le bassin d’habitation Abondance à 58,7% dans le bassin d’habitation Faverges) ;

– Le recours au dépistage présente de fortes inégalités selon les tranches d’âge. Les personnes entrant et sortant du système de dépistage organisé (50 et 74 ans) réalisent moins souvent leur mammographie que celles de la tranche d’âge médiane.

Dépistage organisé, comment ça marche ?

Tous les 2 ans, une lettre d’invitation personnalisée est adressée aux femmes de 50 à 74 ans par l’Assurance Maladie pour les inviter à passer leur mammographie.

Qui est éligible à ce programme ?

Les femmes asymptomatiques âgées de 50 à 74 ans sans facteurs de risque spécifiques sont éligibles à ce programme. Le ciblage par l’Assurance maladie permet cependant de ne pas inviter les femmes qui ne sont pas concernées par ce dépistage pour des raisons médicales personnelles.

En pratique:

  • Les femmes prennent rendez-vous avec un radiologue agréé qu’elles choisissent dans une liste jointe au courrier, également disponible sur le site ameli.fr/espace assuré.
  • L’examen comprend une mammographie (deux images par sein, frontale et oblique) et un examen clinique des seins. Elle est prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie, sans frais d’avance.
  • Toute mammographie normale est ensuite systématiquement relue par un deuxième radiologue expert. La seconde lecture de la mammographie permet de détecter 6% des cancers dépistés.

Les résultats définitifs accompagnés des photographies sont adressés à la patiente dans un délai d’environ 15 jours, et peuvent également être communiqués au médecin traitant et/ou au gynécologue.

  • Lorsqu’une anomalie est détectée, le radiologue (premier lecteur) réalise immédiatement une évaluation diagnostique pour raccourcir le délai d’un éventuel traitement. Il peut s’agir de nouvelles images ou d’examens complémentaires, notamment une échographie. Cette éventuelle échographie est prise en charge par l’Assurance Maladie dans les conditions habituelles. Le médecin traitant et/ou le gynécologue sont informés des résultats (à la demande de la patiente).

La mise en œuvre de ce programme garantit la qualité du dispositif avec un certain nombre de prérequis :

– Grâce à un engagement individuel du radiologue sous contrat : contrôle du réglage des appareils de radiologie tous les 6 mois,
– Sélection des radiologues par la structure sur la base d’un seuil minimum d’activité de lecture de mammographie.
– Double lecture par des radiologues ayant bénéficié d’une formation complémentaire car la lecture d’une mammographie est difficile. Cela nécessite une grande expérience et une discussion sur des cas difficiles. La relecture centralisée de toutes les mammographies négatives par des radiologues spécialisés dans le cancer du sein limite le risque de rater une anomalie et améliore la qualité des résultats. Le diagnostic est plus sûr.

Sensibiliser et soutenir chacun est plus que jamais nécessaire pour atteindre les objectifs de cette belle cause !

 
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