PortsToronto veut sévir contre les fêtards en bateau

PortsToronto veut sévir contre les fêtards en bateau
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PortsToronto veut serrer la vis aux fêtards qui naviguent sur le lac Ontario en demandant aux capitaines des navires de croisière et des bateaux de plaisance de réduire leur vitesse et le bruit qu’ils émettent. Ce sont des mesures jugées nécessaires par plusieurs riverains.

Lors d’une réunion publique la semaine dernière, plusieurs résidents, élus politiques et représentants de PortsToronto (Nouvelle fenetre)l’agence gouvernementale qui gère la sécurité de la navigation maritime dans le port, composée de représentants du fédéral, du provincial et de la ville, a parlé de ces enjeux.

Mike Riehl, capitaine du port de Toronto, était présent. Il dit reconnaître que le bruit et la vitesse des bateaux perturbent le bien-être des riverains.

Il souhaite s’adresser directement aux capitaines de bateaux pour leur rappeler les limites de vitesse et de bruit. PortsToronto prévoit également l’installation de panneaux de limitation de vitesse et une campagne de sensibilisation aux excès de vitesse cet été.

Nous irons avec l’unité maritime de la police de Toronto arrêter tous les bateaux qui avancent trop vite. Ce sera l’occasion de sensibiliser les capitaines à l’impact que peuvent avoir la vitesse et le bruit sur leur environnement.

Une citation de Mike Riehl, directeur des opérations portuaires et capitaine de port, PortsToronto

Angelo Bertolas, un résident du port, qualifie ce travail éducatif d’essentiel, surtout compte tenu de l’augmentation du nombre de bateaux utilisés.

La situation empire il a dit. Il y a un réel manque de respect des limitations de vitesse sur l’eau et cela peut créer des situations très dangereuses pour les kayakistes et les voiliers, qui ne peuvent pas avancer aussi vite.

Le volume très élevé de musique diffusée à bord des bateaux est également un problème qui mérite l’attention des forces de l’ordre, selon lui.

Les gens qui vivent dans des tours à condos au bord de l’eau entendent cette musique très tard le soir et cela les empêche de dormir. déplore M. Bertolas, qui est également président du Association du quartier de York Quay (Association du quartier de York Quay, traduction gratuite).

Nous comprenons que ces personnes ont le droit d’être sur l’eau mais cela ne doit pas nuire au bien-être des résidents du quartier Harboufront.

Une citation de Angelo Bertolas, président de la York Quay Neighbourhood Association

Angelo Bertolas, un résident du port, affirme que le bruit des bateaux perturbe son bien-être et celui des résidents qu’il connaît.

Photo : Soumis par Angelo Bertolas

La Torontoise Ingrid Buday est la fondatrice du groupe Plus de bruit à Toronto (Nouvelle fenetre) et vit au bord de l’eau, à l’ouest de la ville. Même à plusieurs kilomètres du quartier du Habourfront, elle affirme aussi entendre et ressentir les vibrations de la musique des fêtards sur les bateaux.

Les basses fréquences peuvent voyager extrêmement loin et pénétrer directement dans les bâtiments afin que les personnes qui y vivent les entendent et les ressentent. C’est vraiment désagréable.

Une citation de Ingrid Buday, fondatrice du groupe No More Noise Toronto

Même constat du bureau du conseiller municipal du quartier 10 Spadina-Fort York. Ausma Malik dit recevoir de nombreuses plaintes de résidents du secteur riverain.

Les résidents remarquent de plus en plus de véhicules nautiques motorisés dépassant les limites de vitesse. C’est préoccupant car cela peut conduire à des situations dangereuses a-t-elle écrit dans un courriel à Radio-Canada.

Une réglementation qui manque de mordant, selon certains habitants

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Ingrid Buday, fondatrice du groupe No More Noise Toronto, estime que les mesures proposées par PortsToronto ne suffisent pas à réduire le bruit et la vitesse des bateaux.

Photo : Soumis par Ingrid Buday

Mme Buday était également présente lors de la réunion publique avec PortsToronto la semaine dernière.

Elle se dit heureuse que l’organisation veuille s’attaquer au problème du bruit et de la vitesse des bateaux, mais elle estime que les mesures proposées sont insuffisantes.

PortsToronto a déclaré que son personnel monterait sur des bateaux si la musique était trop forte pour demander aux fêtards de baisser le volume. Mais qu’est-ce qui empêche ces gens-là de monter le volume dès que les policiers sont partis ? elle demande.

Elle estime également que les amendes imposées pour ce type de comportement ne sont pas suffisamment sévères pour inciter les gens à y mettre fin.

Selon la police de Toronto, les bateaux ne peuvent dépasser une vitesse de 10 kilomètres par heure à une distance de 150 mètres du bord de l’eau. Pour les ports internes et externes, ils doivent respecter une vitesse de 19 kilomètres par heure.

En cas d’infraction, l’unité maritime de la police de Toronto peut imposer une amende pouvant aller jusqu’à 400 $.

Intervenir en cas de violations ou imposer des amendes aussi minimes n’aura pas d’impact significatif » craint Ingrid Buday.

Concernant le volume de la musique jouée à bord des bateaux, il est interdit au capitaine d’un navire d’émettre ou de laisser entendre un bruit dépassant 85 décibels à 15 mètres de la Source du bruit.

Là encore, Mme Buday estime que la réglementation n’est pas assez rigoureuse, notamment parce qu’il n’y a pas de couvre-feu pour l’usage de la musique sur les bateaux.

Mike Riehl dit comprendre ce genre de préoccupations. Il maintient cependant que les fêtards qui désobéissent aux règles peuvent recevoir des amendes plus élevées après avoir commis plus de trois infractions, et également perdre leur permis de navigation.

Un manque de personnel d’inspection

L’autre problème, selon Ingrid Buday, est que l’unité maritime de la police de Toronto manque de personnel pour surveiller adéquatement les bateaux.

Actuellement, l’unité maritime tente de déployer trois bateaux dans le port pendant l’été, mais ne peut souvent en déployer que deux car elle doit répondre aux urgences dans les villes, explique Riehl de PortsToronto.

Ingrid Buday espère qu’à terme les effectifs seront augmentés.

Le nombre de personnes possédant des bateaux a augmenté ces dernières années, mais le niveau d’inspection n’a pas suivi le rythme. Il faut des ressources pour faire appliquer les lois.

Une citation de Ingrid Buday, fondatrice du groupe No More Noise Toronto

Même son de cloche pour M. Bertolas, qui estime que cet enjeu a un impact sur la qualité de vie des résidents et rappelle que le secteur riverain est un espace partagé.

 
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