Les incivilités des automobilistes à Beauport accumulent les plaintes

Les piétons et les cyclistes ont peur sur un tronçon de l’une des plus anciennes routes d’Amérique du Nord. Plusieurs déplorent le manque de civisme de la part des automobilistes sur l’avenue Royale à Beauport. En 2023, plus de 3 000 infractions au Code de la sécurité routière ont été transmises à Québec pour cette artère.

Les voitures passent très vite, la limite est de 40 ici, mais les gens ne conduisent jamais à 40. Les gens ne s’arrêtent pas. J’ai deux enfants et je suis coupé au stop lorsque je veux traverser. C’est assez dangereux, je dirais estime une habitante à proximité de l’avenue, Émilie Harvey, qui a elle-même porté plainte au 311.

Selon une autre habitante de la rue, Julie Picard, le phénomène est en hausse ces dernières années, tant au niveau du nombre de véhicules qui y circulent que de la vitesse à laquelle ils se déplacent. Elle n’est pas surprise de voir le nombre de plaintes.

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Imaginez tous ces gens qui se plaignent, mais qui ne contactent pas la Ville. C’est un peu la pointe de l’iceberg, raconte celui qui est également coordonnateur de l’Association des résidents et amis du site patrimonial de Beauport. Lors de son entrevue, les caméras de Radio-Canada ont capté de nombreuses infractions au code de la sécurité routière.

C’est sûr que c’est vraiment inquiétant de voir le nombre de plaintes qui sont adressées à la Ville, mais en même temps, c’est une excellente nouvelle que les gens déposent ces plaintes car cela nous permettra de mieux comprendre l’information.remarque pour sa part la présidente de l’organisme Piétons Québec, Jeanne Robin.

Émilie Harvey habite l’avenue Royale depuis environ deux ans et demi.

Photo : Radio-Canada / Jérémie Camirand

Même lorsque le code de la route est respecté par les automobilistes, Émilie Harvey ne se sent pas respectée en tant que piétonne. Même si elle s’arrête et que j’établis un contact visuel avec le chauffeur, il s’en va rapidement, même si je suis toujours dans la rue. Cela ressemble à un manque de civilitéelle observe.

Face à un sentiment d’insécurité, la résidente du quartier raconte qu’elle se contente parfois de choisir une voiture pour se déplacer, même lorsque sa destination n’est pas loin. Avant, j’habitais en ville, je faisais toutes mes courses à pied, c’est ce que j’aimerais faire ici, et je n’ose pas trop le fairesouligne-t-elle.

Les enjeux d’une artère patrimoniale

Les premières traces de l’avenue Royale datent de 1669, son premier tronçon portant alors le nom de rue de Beauport. Il suit une partie du tracé de l’ancien Chemin du Roy, la première route qui reliait Saint-Joachim à Montréal le long du fleuve Saint-Laurent à l’époque de la Nouvelle-.

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Des édifices comme la maison Édouard-Groleau témoignent de l’ancienneté de l’avenue Royale.

Photo : Radio-Canada / Bruno Boutin

L’artère bordée de nombreuses maisons patrimoniales n’a donc pas été construite selon les considérations actuelles. Il est particulièrement étroit dans chaque secteur, donnant également sur des carrefours offrant peu de visibilité.

La circulation automobile se fait dans les deux sens, mais d’un autre côté, soit il n’y a pas de trottoir sur certains segments, soit il est très étroit, soit il n’est présent que d’un seul côté.

La ville en réflexion

La Ville de Québec est elle-même consciente des enjeux de sécurité et de confort sur l’avenue Royale. Des discussions ont été amorcées concernant le réaménagement du tronçon entre le boulevard François-De Laval et le boulevard des Chutes, dans le cadre de son programme Rues amicales.

En janvier et février, les citoyens ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne sur la mobilité active et la sécurité. D’autres activités de mobilisation du public auront lieu en 2024 et 2025.

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Émilie Harvey aimerait quand même voir des changements à plus court terme. C’est le statu quo pour l’instant, rien ne se passe. J’aimerais avoir moins peur pour ma famille et pouvoir prendre le bus en toute sécurité. J’aimerais que la ville fasse quelque chosedemande-t-elle.

À plus long terme, elle se permet de rêver de voir un jour un trottoir des deux côtés et des passages piétons plus sécuritaires et plus visibles.

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Un segment de l’avenue qui ne comporte qu’un seul trottoir.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Vigeant

L’Association des résidents et amis du site patrimonial de Beauport milite notamment pour l’élargissement des trottoirs et l’installation d’aménagements incitant les automobilistes à réduire leur vitesse. Il existe plusieurs solutions éprouvées, nous attendons donc que ce réaménagement soit possible.dit Julie Picard.

Des souhaits qui correspondent à ce que propose Jeanne Robin pour sécuriser l’avenue, notamment l’aménagement des trottoirs de passage, les projections de trottoirs et l’éclairage des passages piétons. Ce sont des mesures très efficaces et qui améliorent aussi la qualité de vie le long des petites artères.souligne-t-elle.

Assurer la sensibilisation par la planification est vraiment la solution la plus efficace. Avec des rues conçues pour limiter la vitesse, nous n’avons même pas besoin d’y penser, nous respecterons la loi car la conception nous y encourageajoute le président de Piétons Québec.

Une facture sur la table

Les députés de l’Assemblée nationale examinent actuellement un projet de loi concernant la sécurité routière. Parmi les mesures proposées, le gouvernement souhaite augmenter le nombre de radars photographiques et introduire une limitation de vitesse à 30 km/h autour des écoles.

>>Geneviève Guilbault et Bernard Drainville en conférence de presse à l'extérieur.>>

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La vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, accompagnée du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a annoncé à l’automne son plan de sécurité routière.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Piétons Québec aurait souhaité qu’on aille plus loin, notamment en réduisant la limite par défaut de 50 km/h à 30 km/h, réduisant ainsi grandement les risques de décès ou de blessures graves pour les piétons.

km/h sauf là où les communes décident d’autoriser une vitesse plus élevée, mais cela s’accompagnerait d’aménagements plus sûrs avec des traversées paisibles, des îlots refuge et des saillies de trottoirs », « texte » : « Elle serait de 30 km/h sauf là où les communes décident d’autoriser une vitesse plus élevée. vitesse, mais cela s’accompagnerait d’aménagements plus sûrs avec des traversées plus calmes, des îles refuge et des projections de trottoirs”}}”>Elle serait de 30 km/h sauf là où les municipalités décident d’autoriser une vitesse plus élevée, mais cela s’accompagnerait d’aménagements plus sûrs avec des traversées paisibles, des îlots refuge et des saillies de trottoirs.indique Jeanne Robin.

Il propose également de rendre les amendes plus coûteuses en fonction du poids et de la taille des véhicules pour responsabiliser les conducteurs selon le risque qu’ils représentent.

Avec les de Jérémie Camirand et Frédérique Guy

 
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