le droit au sommeil bafoué chez les Acacias ! – .

Les Acacias, 28 avril

Les semaines se succèdent et s’apparentent aux Acacias, autour de Montecristo (voir « Tribune » du 16 avril). En ces moments où se croisent noctambules souvent alcoolisés et sportifs passionnés, à l’image de ces couples hétérogènes que nous connaissons tous, il serait également louable de penser à l’écrasante majorité silencieuse qui voudrait juste profiter de son week-end pour bien dormir. commence avec ces groupes qui s’échauffent dans le parc de la rue des Épinettes avec des boombox portables et des effluves de cannabis jusqu’à entrer dans la discothèque.

Quelques heures de rémission le temps que la jeunesse prenne forme, puis c’est l’heure du départ, comme un lycée où tout le monde sort quand la cloche sonne. Sauf qu’ici la cloche sonne à 5 heures du matin et précède une heure de bordel joyeux où cris, chants, appels désespérés de jeunes mâles qui n’ont pas réussi à séduire la cible convoitée, sprints pour attraper le bus 11 et parfois quelques petites échauffourées…

Un véritable documentaire animalier sur les phénomènes de meute à ciel ouvert, qui se répète inlassablement sous les fenêtres des habitants du quartier sans que rien ne change vraiment. Et ce malgré le ras-le-bol des habitants, des appels hebdomadaires à la police pour constater ces nuisances et quelques articles de presse lorsque la situation devient incontrôlable, comme il y a quinze jours (voir « Tribune » du 18 avril).

Dutronc nous a chanté « Il est 17 heures, Paris se réveille ». A Genève, on aimerait pouvoir (encore) dormir. Désolé d’être un rabat-joie, mais pour cela, il faudrait que la Police et la Municipalité fassent aussi leur part pour faire respecter un droit fondamental qui est le droit au sommeil. Au fait, tu sais quoi ? Je vous envoie ce coup de gueule à 5h45, réveillé par des fous qui me donnent envie de réapprendre les gros mots du capitaine Haddock…

Alexis Pacôme

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