Pour lutter contre l’antisémitisme, des étudiants juifs témoignent dans les écoles – rts.ch

Pour lutter contre l’antisémitisme, des étudiants juifs témoignent dans les écoles – rts.ch
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La Fédération des communautés juives de a développé un programme qui favorise les échanges entre adolescents juifs et lycéens afin de déconstruire les stéréotypes. La RTS a assisté à une réunion dans une classe zurichoise.

Pourquoi célébrons-nous notre bar-mitsva ? Pourquoi les juifs orthodoxes portent-ils de grands chapeaux ? Comment se passe Chabbat ? Quelles sont les fêtes juives ? Telles sont les questions que posent les élèves de l’école Wiedikon, dans le canton de Zurich, à Natan, Shiva et Salvina.

Ces trois adolescents ont entre 16 et 17 ans, sont juifs et participent au programme Likrat (voir encadré) de la Fédération des communautés juives de Suisse.

Ce programme a été créé en 2002 et est principalement déployé en Suisse alémanique. objectif est simple : permettre aux étudiants et aux jeunes juifs vivant en Suisse de se rencontrer. Le but est de parler de la culture et de la religion juives, dans l’espoir de déconstruire les préjugés antisémites.

« Il est important que l’école fasse sa part »

Jasmin Gamm enseigne à l’école cantonale de Wiedikon. Elle faisait souvent appel à Likrat dans le cadre de son cours « Religions, éthique et cultures ».

Depuis l’attaque du le 7 octobre contre Israël et le retour du conflit israélo-palestinien, ces échanges lui semblent d’autant plus indispensables. En raison également de la localisation de l’école, un quartier dans lequel vit une importante communauté juive : « L’antisémitisme est à nouveau un sujet », rapporte Jasmin Gamm.

« Dans mes cours, je n’ai pas été confronté à des cas d’antisémitisme mais si on regarde la société, c’est une thématique. Et je trouve très important que l’école fasse sa part, pour qu’il n’y ait pas de débordements ou qu’on puisse les limiter au maximum.

Déconstruire les préjugés

Shiva, 17 ans, elle-même élève à l’école cantonale de Wiedikon, se réjouit de son rôle de témoin : « Je trouve formidable de pouvoir expliquer ma religion et ma culture aux autres et aussi de pouvoir déconstruire certains préjugés contre les Juifs actuellement. circulent dans le monde entier », explique-t-elle.

« Je pense que lorsqu’on est mieux informé, cela peut contribuer à une meilleure compréhension », commente l’un des étudiants de la classe à la fin du cours. « Avant cette rencontre, je connaissais déjà certains éléments importants comme la Torah mais pas grand-chose d’autre. C’était super intéressant”, ajoute-t-elle.

Pour les trois jeunes présents, qui fréquentent également tous l’école publique, ces échanges visent également à montrer toute la diversité qui existe au sein de la communauté.

« Il y a des juifs autres que les orthodoxes qu’on reconnaît immédiatement dans la rue à cause de leur tenue vestimentaire », explique Shiva. « Des juifs comme moi qui vivent normalement et qui ne sont pas directement reconnaissables. »

Plus de prudence

Malgré le contexte, Shiva et Natan n’ont pas renoncé à afficher leur appartenance religieuse, ni à l’école ni dans leur vie de tous les jours. Mais ils admettent être plus prudents, d’autant plus qu’un membre de la communauté zurichoise a été agressé à coups de couteau dans la rue en mars dernier.

>> Lire aussi : La sécurité renforcée à Zurich après qu’un adolescent a blessé un Juif

«Ça m’a beaucoup secoué», raconte Natan. «Beaucoup de gens disaient que cela n’arriverait pas en Suisse. Nous, les Juifs, savions que cela pourrait arriver un jour. Et c’est arrivé. Mais céder à la peur, ce n’est pas la bonne réponse. Tu dois être prudent.”

Désormais, lorsqu’il marche dans la rue avec sa kippa, Nathan regarde derrière lui un peu plus souvent qu’avant.

>> Lire aussi : Ces voix juives de la culture suisse qui condamnent la politique israélienne

Céline Fontannaz

 
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