courrier du lecteur bonus de santé spéciaux

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Courrier spécial lecteur pour les primes santé

Vous avez été nombreux à nous écrire suite aux nouvelles annonces de hausses des primes santé. Retrouvez ici vos différentes lettres.

24 heures/lecteurs

Publié aujourd’hui à 7h23

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La faute aux médecins, vraiment ?

Concerne l’article «Les médecins sont mieux payés que dans les autres cantons» (« 24 heures » du 27 septembre).

De nombreux médecins hospitaliers et établis vaudois ont dû être pour le moins surpris de lire dans « 24 Heures » que la croissance actuelle des coûts dans le secteur ambulatoire est due, selon notre ministre de la Santé, à leur rémunération. Autrement dit, que la nouvelle augmentation des primes annoncée serait en grande partie de leur faute.

Toutefois, les médecins n’ont pas remarqué que leurs conditions de rémunération se sont récemment améliorées ou envisagent de le faire en 2025. Au contraire, la fameuse valeur cantonale du point tarifaire citée par Mmoi Ruiz a déjà diminué à plusieurs reprises au cours des dix dernières années sans que cela n’ait d’impact sur les coûts de santé. Il serait donc mathématiquement plus juste de remercier le corps médical (et le personnel de cabinet) pour sa contribution à la modération des coûts, alors que tout le reste augmente.

On ne peut que regretter que les médecins se rendent coupables d’une situation qui échappe en réalité à leur contrôle. Oui, les soins ambulatoires en milieu hospitalier et en cabinet se développent. Mais il s’agit d’une augmentation des volumes, et non des prix, liée avant tout aux besoins des patients, ainsi qu’au mode de soins désormais privilégié : ambulatoire plutôt qu’hospitalisé.

A cet égard, il est temps pour les politiques de supposer que le virage ambulatoire qu’ils préconisent est certes très positif du point de vue des coûts globaux de santé, mais génère un effet multiplicateur pervers en transférant les coûts du canton vers les assurés, donc vers les bonus.

Dconcernant Séverine Oppliger-Pasquali, présidente de la Société vaudoise de médecine

Le grand réveil

Après dix mois d’hibernation, les Suisses se réveillent comme chaque année en déplorant la hausse des primes d’assurance maladie. Le réveil est brutal ! Que font les politiques ? Ils répètent le même refrain et sortent les mêmes emplâtres pour guérir le mal par le mal en proposant… la caisse unique, le changement d’assurance, l’achat de médicaments suisses dans les pays voisins et quelques autres bêtises. Que fait l’OFSP ? Ce bureau brille par son silence, par sa passivité, bref… par sa « non-existence ». En attendant, le Conseil fédéral ne s’intéresse qu’à sauver nos banques, mais ne se mêle en aucune manière des intérêts vitaux de la population qui doit supporter l’augmentation des dépenses de santé.

Ma solution : il faut remplacer d’urgence l’OFSP par une commission interdisciplinaire qui rassemble tous les acteurs impliqués dans le domaine de la santé, avec à la tête de cette commission le conseiller national Benjamin Roduit (Le Centre, VS) capable d’analyser sérieusement le problème. et proposer des solutions pragmatiques et surtout efficaces. Nous avons fait confiance à Isabelle Chassot comme présidente de la commission chargée de l’affaire du Crédit Suisse, et nous choisissons également des personnalités efficaces, capables de revoir complètement notre système de santé, qui appauvrit dangereusement la population de notre pays. Par exemple, la multiplication des soins inutiles, administrés par le personnel médical, des médecins généralistes aux spécialistes, et par les chirurgiens qui multiplient les interventions souvent injustifiées, représente un surcoût de plusieurs milliards par an (estimation personnelle basée sur des exemples réels).

Une reconsidération urgente s’impose avant la prochaine hibernation !

Franck Ducret, Pully

Une refonte fondamentale est nécessaire

Dans notre pays, nos prédécesseurs ont su développer des partenariats public/privé dans de nombreux secteurs, de manière efficace et pour le bénéfice de tous.

Une cruelle exception est devenue le cancer d’un tel partenariat, c’est le domaine de la santé publique et de l’assurance maladie obligatoire.

Le mal sournois s’est installé, entraînant une spirale incontrôlable de certains coûts et peut-être aussi de certains bénéfices. La situation atteinte dépasse le temps des questions et appelle une refonte fondamentale.

Les acteurs nombreux et divers sont-ils prêts, loyalement et civiquement, à poser cartes sur table au nom d’un partenariat public/privé défendable, durable et équitable ?

Lorsqu’un tel partenariat échoue, dans notre pays démocratiquement organisé, une seule autorité est concernée : le pouvoir politique fédéral.

Il faut de l’abnégation, de la volonté, de l’énergie et du sens civique pour se mettre au travail car la tâche est énorme. C’est peut-être difficile parce qu’on n’ose pas.

Patients, prestataires de soins de tous types et à tous les niveaux, cantons, facultés de médecine, hôpitaux, assurances maladie et accidents, nous sommes tous concernés et portons une part de responsabilité.

Osons, osons, osons.

Robert Desponds, Clarens

Toujours la même litanie

Deux pages. Les mêmes deux pages chaque automne, le même constat, le même fatalisme, les mêmes prétextes. Le même gloubi-boulga indigné/résigné ; les mêmes fractions du « problème » sur lesquelles travaillent trop souvent nos élus assis à leur poste – un siège ici, un siège là de sorte que dans cette position, vous ne jouez au mikado qu’avec une longue cuillère. Et dans la chaise musicale aussi, avec de gros chaussons.

Cessons de chercher les origines du problème chez le personnel soignant alors que l’administration explose dans de moins en moins d’hôpitaux. Ni chez les gens qui choisiraient d’être malade avant de choisir de vieillir, mauvais joueur ! Bon payeur par contre ; car la matrice est la financiarisation de tous les secteurs de services, ici la santé, qui depuis des lustres exige des rendements. Et, oh joie, profite des clients captifs. Plus Big Pharma qui se gave de recherches financées par des fonds publics. Privatiser les gains, mutualiser les pertes : depuis 1996, le mal est aussi désigné au féminin, LAMal.

Introduit sous prétexte qu’un pourcentage dérisoire (environ 2%) de la population n’était pas assuré à cette date, parce qu’elle était suffisamment aisée pour subvenir à ses propres besoins ou inversement trop pauvre pour cette charge.

Résultat? Depuis 1996, +180% sur les primes et 33% de la population en difficulté avec cette mensualité. En tant qu’usine à misère, nous ne faisons pas mieux, les Charentaises déboulent.

Pas de problème: la Suisse, riche de milliards en matériel fabriqué aux Etats-Unis, est sûre que ses réacteurs annoncés comme défectueux finiront néanmoins, non pas par empêcher le bruit des bottes, mais par masquer le bruit sourd des pantoufles tombant sur les oreillers des paresse en tête des matelas des bénéfices défiscalisés aux îles Ouin-Ouin.

Le « problème » des primes n’est pas compliqué, il est obscène.

Yvan Prêtre, Eagle

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