A Genève, des jeunes de 13 ans sensibilisés aux enjeux juridiques du numérique

Publié le 27 avril 2024 à 11h01. / Modifié le 27 avril 2024 à 11h41.

“Rien ne s’efface, tout laisse des traces.” La formule vient de Diego Maillard, chef de la Brigade de délinquance informatique (BCI) de Genève. Ce vendredi matin, les étudiants de première année du cycle d’orientation des Voirets ont été sensibilisés aux enjeux du numérique par des avocats et des policiers. Dans l’aula du bâtiment, quatre classes de jeunes de 13 ans écoutent religieusement ces professionnels aborder des sujets aussi délicats que la « sextorsion » – qui consiste à faire chanter la victime avec des photos ou vidéos intimes d’elle – et le cyberharcèlement. .

« Combien de temps une vidéo reste-t-elle sur le Web lorsque vous la publiez ? » demande le policier. Un jeune garçon lève la main puis répond : « Ça reste jusqu’à ce qu’on l’efface. » Le chef de brigade explique alors aux étudiants qu’il faut partir du principe qu’une fois le contenu diffusé, il ne peut pas être supprimé. «Même si vous pensez l’avoir supprimé, il est impossible de garantir qu’aucune empreinte digitale ou copie ne subsiste sur la toile», prévient Diego Maillard. Vous êtes comme le Petit Poucet, vous laissez des traces derrière vous.