Aux Eaux-Vives, arbres et bancs remplacent un parking

Aux Eaux-Vives, parking supprimé au profit d’arbres et de bancs

Publié aujourd’hui à 14h15

C’est un triangle de béton qui respire un peu. Aux Eaux-Vives, ce sont 1 400 m² libérés du bitume et treize places de parking. A leur place, huit nouveaux arbres, une série d’arbustes, des bancs et un revêtement calcaire perméable permettant l’infiltration des eaux de pluie à la pointe sud de la place Pré-l’Evêque.

Nous devons cette initiative au Service des Espaces Verts de la Ville de Genève (SEVE). La transformation des lieux s’inscrit dans la volonté de transformer les espaces urbains dédiés à l’automobile afin de leur donner un peu de vie et de végétation qui limiteront les chaleurs caniculaires.

À cet égard, le périmètre du Pré-l’Evêque, pris en sandwich entre l’avenue Pictet de Rochemont et le bas de l’avenue de Frontenex, est emblématique. En bordure de parcelle, les quelques arbres servaient autrefois uniquement à délimiter un parking d’une autre époque. L’indemnisation ? Elle est rendue possible par les nombreuses places vacantes dans les parkings souterrains environnants (Villereuse, gare des Eaux-Vives, Eaux-Vives 2000…).

Les voitures évacuées, huit nouveaux criquets – de la même variété que les espèces présentes – occupent désormais la place piétonne. A leurs pieds, les orangers du Mexique arboreront en juillet un feuillage persistant et des fleurs. Plus tôt, les jonquilles et les tulipes fleuriront en mars pour laisser la place aux hortensias de juillet à mars.

La végétation semble modeste à ce stade ? « Dans trois ou quatre ans, les plants auront atteint leur pleine maturité. Ils abriteront alors la zone de circulation. Ici, nous serons sous la verrière », promet Kenan Selmani, paysagiste au SEVE.

Samedi matin, c’était au bourgmestre de la ville de Genève, Alfonso Gomez, d’inaugurer le nouvel espace arboré. A quelques mètres d’un autre parking à ciel ouvert beaucoup plus grand, la transformation est-elle trop modeste ? “C’est vrai. Mais la multiplication de ce type de projets fera la différence», a-t-il déclaré, citant l’objectif fixé par la Municipalité : une canopée couvrant 30% de la surface urbaine en 2030.

Aujourd’hui, l’ombre créée par les arbres atteint à peine 20 % du territoire de la ville, avec des valeurs extrêmement faibles (autour de 6 %) aux Pâquis ou à la Jonction. « C’est dans ces quartiers hyperdenses et minéralisés que la population souffre le plus de la chaleur », pointe le maire écologiste. Atteindre cet objectif de 30 % nécessite des efforts considérables. La végétalisation d’une partie du Pré-l’Evêque est un petit pas dans cette direction.

Luca Di Stefano est journaliste à la section genevoise depuis 2013. Diplômé de l’Académie du journalisme et des médias (AJM), il couvre notamment l’actualité juridique. Plus d’informations @LucaDiStefano10

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