Le désir de Guyane de l’écrivain Jean Rolin

Le désir de Guyane de l’écrivain Jean Rolin
Descriptive text here

« U« une envie irrépressible d’aller voir », voilà ce qui guide les pas de Jean Rolin. Après avoir fait danser sa plume sur Le pont de Bezons (POL) et a offert à son lecteur un moment mémorable Traversée de Bondoufle (POL), notre écrivain aux semelles de vent l’emmène sur la Côte d’Azur à la recherche d’une collègue disparue, Katherine Mansfield. C’était du moins le projet initial avant que sa boussole ne devienne folle et ne remplace les rivages de la Riviera par les vasières de Cayenne.

Le bulletin culturel

les mercredis à 16h

Recevez l’actualité culturelle de la semaine à ne pas manquer ainsi que des Enquêtes, décryptages, portraits, tendances…

MERCI !
Votre inscription a été prise en compte avec l’adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisation et notre politique de confidentialité.

Comment ? Pour quoi ? Après avoir atteint Bandol et projeté de rejoindre à pied Menton, lieu de villégiature de l’écrivain, le narrateur se retrouve bientôt impuissant face à « l’essaim » d’auteurs célèbres qui ont écrit, avant lui, sur la Côte d’Azur. « Face à une telle profusion, mon projet me paraissait mesquin », avoue-t-il avant d’expliquer son envie de Guyane, née du visionnage d’une scène du film. Papillonoù l’on voit Steve McQueen et Dustin Hoffman tenter de capturer des papillons pour les donner à un agent du bagne de Cayenne.

Rire follement

Quel lien peut-il donc y avoir entre les conditions de vie des forçats et la grâce des Lépidoptères ? Dans le film de Schaffner, il est dit que ces insectes colorés servent à teindre les billets d’un dollar – une légende balayée au profit de la trajectoire d’un certain Eugène Le Moult, naturaliste français, « l’inventeur de cette association du bagne et des papillons ». .

LIRE AUSSI Metin Arditi, l’état de grâce littéraireDe la foire de Juvisy, repaire des collectionneurs, aux méandres du fleuve Maroni, l’auteur nous emmène non pas à chasser les papillons, mais à suivre ceux qui ont bâti leur fortune sur leur dos. Au fil de l’irrésistible logorrhée indissociable du « style Rolin », on croise des figures dignes « d’un roman exotique de Graham Greene », on apprend à fabriquer un leurre « avec une raquette de ping-pong et du papier métallisé de couleur bleu », et on rire follement de l’absurdité d’un monde qui a réussi à monétiser même les fines ailes des papillons.

« Les papillons de la prison »de Jean Rolin, POL, mars 2024, 208 pages, 19 euros.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le programme de France 5 servira de vitrine à la région avant la saison estivale
NEXT La Haute-Vienne s’apprête à accueillir le concours des meilleurs jeunes bergers du monde