En marche pour la parité

En marche pour la parité
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Il faut le dire, nous avons eu des années où l’intérêt était plus grand qu’aujourd’hui, de la part des décideurs politiques. Après la découverte de cette problématique par les médias, après les années du mouvement metoo , et après surtout une pandémie qui a duré trois ans, l’écoute n’est plus la même.

La parité n’est plus le sujet du jour. Il est clair que ces dernières années ont mis différentes questions au premier plan. Mais sommes-nous vraiment surpris ? Simone de Beauvoir ne disait-elle pas qu’il suffisait d’une crise pour que les droits des femmes reculent ?

Si 46 % de femmes sont actuellement élues à l’Assemblée nationale, c’est parce que la société civile fait pression depuis des années sur les partis pour qu’ils se mobilisent pour inclure davantage de candidates.

Notre parité québécoise ne dépend que de la volonté des partis et des dirigeants qui siègent actuellement à l’Assemblée nationale. Des vents de droite, des situations politiques, économiques, sociales ou sanitaires défavorables arrivent, et les priorités des partis risquent d’être recalibrées, au gré des mouvements sociaux.

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Thérèse Mailloux, présidente du Groupe Femmes, Politique et Démocratie. (Llamaryon)

Et puis plusieurs questions se posent. Comment se déroulera le recrutement pour les prochaines élections en cette époque de suspicion envers la politique ? Les femmes sont-elles rebutées par les conditions difficiles de ce concours ? Ceux qui accepteront de franchir le pas resteront-ils dans leur emploi ? Auront-ils l’espace nécessaire pour contribuer pleinement à l’agenda ? Seront-ils suffisamment décisionnaires ? Et surtout, la question qui nous préoccupe beaucoup : comment faire en sorte qu’à chaque élection, les partis présentent 50% de femmes ? Qui nous le garantit ?

Telles sont les questions auxquelles nous vous invitons à réfléchir. La parité durable commence par son inscription dans la loi électorale pour la pérenniser et garantir que les partis maintiennent les efforts nécessaires pour recruter des femmes. Cela signifie également qu’ils sont accompagnés dans l’apprentissage et l’exercice de leurs fonctions et qu’ils ont la latitude d’imposer d’autres modèles, qu’ils peuvent mettre en pratique dans tous les portefeuilles, même les plus non traditionnels. , et pour elles et leurs collègues masculins, que le civisme et le respect reprennent le dessus aussi bien dans la vie de tous les jours que sur les réseaux sociaux.

Pour l’instant, on peut conclure que les conditions idéales pour la parité ne sont pas encore réunies et que plusieurs obstacles demeurent avant d’atteindre l’égalité de fait. C’est pourquoi, aussi longtemps que cela sera nécessaire, nous reviendrons au Parlement pour exiger une loi sur la parité dans les candidatures de tous les partis. Nous continuerons d’exiger que nos gouvernements, institutions et organismes politiques prennent en compte la moitié du monde lorsqu’ils le dirigent et façonnent ses contours.

Thérèse Mailloux, présidente du Groupe Femmes, Politique et Démocratie

 
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