« Nous sommes dans un entonnoir de logements sociaux dans le Gard » prévient Magali Monticelli

« Nous sommes dans un entonnoir de logements sociaux dans le Gard » prévient Magali Monticelli
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Magali Monticelli à la tête de l’Agence départementale de l’habitat et de l’habitat (ADHL) déplore les difficultés d’accès aux logements sociaux dans le Gard pour les demandeurs.

Depuis 2023, on constate une baisse de la production de logements sociaux dans le Gard. Les bailleurs sociaux ne produisent pas suffisamment de logements en raison de la forte hausse des prix des matières premières et des terrains et du manque de main d’œuvre.

Face à ce constat, le département est confronté à une explosion de la demande de logements sociaux. C’est pourquoi l’attente des demandeurs de logements sociaux s’est considérablement allongée.

23 290 demandes de logements sociaux dans le Gard

A ce jour, 23 290 demandes de logement social sont en cours dans le département. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter.

En 2023, un peu plus de 3.250 logements sociaux ont été attribués, soit environ 680 logements de moins qu’en 2022.

« Le système vertueux du logement social est gelé », constate le directeur de l’ADHL. Les primo-accédants ne peuvent plus accéder à la propriété en raison de la hausse des prix de l’immobilier et de la difficulté d’obtenir un crédit bancaire. Résultat : ces familles restent beaucoup plus longtemps qu’avant dans les logements sociaux et bloquent la rotation des logements.

Une législation qui ralentit la construction de logements sociaux

La loi ZAN (Zéro Net Artificialisation) est venue freiner l’étalement urbain. Provoquant ainsi une forte augmentation des terrains encore disponibles et empêchant par conséquent les petites communes de construire des logements sociaux. « Nous sommes dans un entonnoir de logements sociaux dans le Gard » déplore le directeur de l’ADHL.

La loi SRU pourrait prochainement être modifiée et limiter la construction de logements sociaux. Cette loi impose aux communes de disposer de 25 % de leur parc de logements sociaux. Toutefois, un amendement pourrait permettre d’inclure dans ces 25 % des logements sociaux un peu plus modérés. Ainsi les familles les plus précaires ne pourraient pas obtenir ce type de logement en raison de leur capacité financière. « Ce n’est pas l’esprit initial de la loi SRU » s’insurge Magali Monticelli.

L’ADHL a décidé de créer une agence immobilière à vocation sociale pour contrer ce phénomène de manque de logements sociaux et ainsi accompagner les candidats vers un logement privé.

Lire aussi : Manque de logements sociaux : s’estimant trop pénalisés, les maires du Gard montent au créneau – Actualités (lereveildumidi.fr)

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