En matière d’immigration, “il y a deux tendances que je veux combattre”, déclare Ruba Ghazal

En matière d’immigration, “il y a deux tendances que je veux combattre”, déclare Ruba Ghazal
En matière d’immigration, “il y a deux tendances que je veux combattre”, déclare Ruba Ghazal

(Québec) Si elle est élue co-porte-parole de Québec solidaire (QS) en novembre, la députée de Mercier Ruba Ghazal compte tendre la main à toutes les personnes issues de l’immigration.

Caroline Plante

La Presse Canadienne

« Qu’ils soient nés au Québec, qu’ils soient nouvellement arrivés, j’ai envie de leur dire : ‘Je veux que QS soit votre foyer politique’ », a-t-elle déclaré en entrevue pour marquer le début de sa campagne.

Selon elle, lorsqu’ils parlent d’immigration, la Coalition Avenir Québec (CAQ) et le Parti québécois (PQ), mais aussi le Parti libéral du Québec (PLQ), sont « défaitistes » et « diviseurs ».

«Il y a ceux qui veulent protéger la majorité contre les minorités, la CAQ et le PQ, mais il y a aussi ceux qui veulent protéger les minorités contre la majorité, c’est-à-dire bien le PLQ», dit-elle.

Ce que je veux, c’est créer des ponts entre la majorité et les minorités.

Ruba Ghazal, députée de Mercier

L’élue de 46 ans d’origine palestinienne se montre particulièrement dure envers le PLQ, parti « d’austérité » qu’elle accuse d’avoir un discours d’inclusion et de diversité « superficiel ».

« Quand on coupe dans les services publics, […] comment aider les personnes issues de l’immigration qui ont besoin d’un coup de main, d’un CPE, […] pouvoir s’intégrer ? » demande-t-elle.

« Pour moi, il y a deux clés : il doit y avoir des services publics solides et un filet de sécurité sociale. […] et une forte intégration à la culture québécoise. »

Surtout, elle en veut au PLQ de « lever des épouvantails » et « d’effrayer le monde », notamment en ce qui concerne le droit des anglophones d’obtenir des services de santé en anglais.

« Ce que je veux dire aujourd’hui aux immigrés et à leurs enfants, c’est : ‘Fermez la porte à ce parti de l’austérité, peu importe qui sera à la tête de ce parti’ », déclare-t-elle.

En revanche, elle reproche à la CAQ et au PQ d’utiliser les immigrants comme « boucs émissaires ».

« Les choses ne sont pas si simples. Oui, le système d’immigration est défaillant, mais nous devons le faire de manière raisonnable et réfléchie », dit-elle.

M.moi Ghazal dit que les jeunes lui demandent souvent pourquoi elle est indépendantiste, car ils associent le nationalisme à un « discours identitaire conservateur ».

« Ce sont vraiment les deux tendances que je veux combattre », dit-elle, promettant de ramener un discours « ouvert et bienveillant » dans la sphère publique.

Mais fondamentalement, Ruba Ghazal ne s’écarte pas de la position de son parti, qui soutient que le Québec accueille trop d’immigrants temporaires.

« Dire que nous voulons moins n’est pas le problème », argumente-t-elle. C’est quand on dit : « On en veut moins parce qu’ils sont la cause de la crise du logement ». Cela peut être offensant. »

M.moi Ghazal est actuellement le seul candidat en lice pour le poste de co-porte-parole de QS. La date limite pour soumettre votre formulaire de candidature est le 15 octobre.

Les délégués de QS seront invités à voter pour leur prochaine porte-parole féminine lors d’un congrès virtuel, qui aura lieu les 15 et 16 novembre.

Le poste est vacant depuis le départ en avril dernier d’Émilise Lessard-Therrien.

 
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