Le processus de béatification du roi Baudouin devrait prendre plusieurs années, a prévenu Rik Torfs, docteur en droit canonique et ancien recteur de la KULeuven, contacté par l’agence Belga. Le pape François a annoncé à la surprise générale, dimanche lors d’une messe au stade Roi Baudouin, qu’il engagerait le processus de béatification du cinquième roi des Belges (1930-1993) à son retour à Rome. Le souverain pontife est rentré au Vatican en début d’après-midi après une visite de quatre jours au Luxembourg et en Belgique.
A Bruxelles, le chef de l’Eglise catholique a demandé aux évêques de Belgique de “se saisir de cette cause pour la faire avancer”. « Un dossier sera constitué et reprendra les arguments pour et contre » la béatification du très pieux monarque. «Ensuite, ce dossier sera complété par un ministère du Vatican. En fin de compte, la décision finale appartient au Pape. Il faudra donc peut-être encore beaucoup de temps» avant que le roi Baudouin soit élevé au rang de Bienheureux, a souligné le professeur.
Pour Rik Torfs, rien ne garantit toutefois que le dossier du roi Baudouin aboutira effectivement à une béatification. Certaines procédures sont parfois discrètement abandonnées.
“Traditionnellement, un miracle doit aussi être attribué” au candidat, “mais on a déjà vu des béatifications sans miracle”, poursuit le spécialiste. Auparavant, le Vatican attendait 50 ans après la mort du futur bienheureux pour « analyser le dossier avec plus de distance ».
Le roi Baudouin est connu pour être une figure très pieuse de la monarchie belge. Le souverain et son épouse la reine Fabiola n’ont jamais pu avoir d’enfants. En mars 1990, le cinquième roi de Belgique annonce au gouvernement qu’il ne signera pas la loi dépénalisant partiellement l’avortement, pourtant votée quelques jours plus tôt au Parlement.
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