Les chasseurs des Côtes d’Armor à la traîne pour s’inscrire au SIA

L’inscription au SIA (Système d’Information sur les Armes) est une démarche obligatoire même si les autorités ont accordé un délai supplémentaire aux chasseurs pour se mettre à jour. Dans les Côtes d’Armor, un vrai travail de communication et d’accompagnement sera nécessaire car moins de 60% des chasseurs sont à jour.

Les inscriptions au SIA peinent dans les Côtes d’Armor.

Il existe certains départements en France où les immatriculations au SIA sont en retard, ce qui inquiète les autorités, convaincues qu’instaurer cette obligation aurait suffi.

La plateforme en ligne permettant l’inscription a été victime de plusieurs problèmes techniques lors de son lancement, qui n’a pas été très engageant pour les chasseurs, même pour ceux qui n’avaient pas d’inquiétude particulière à l’idée de s’inscrire.

Les problèmes techniques n’ont pas été les seuls rencontrés. Il arrivait parfois que le manque de communication autour du rack numérique faisait que certaines personnes disposaient déjà d’un numéro SIA, créé par leur armurier lors d’un achat mais que les titulaires ne l’avaient pas et tentaient alors de recréer un compte, sans succès.

D’autres problèmes pourraient également survenir sans accompagnement car tout le monde n’est pas forcément à l’aise avec l’outil informatique et certains chasseurs n’ont même pas d’adresse email, ni même internet.

Aujourd’hui, un délai supplémentaire a (encore) été accordé par le gouvernement pour permettre aux chasseurs de s’y conformer. Il reste jusqu’au 31 décembre 2024 aux nimrods de France pour enregistrer les armes qui doivent être inscrites dans leurs comptes et ils peuvent compter sur leurs armuriers ou sur les services de la préfecture qui peuvent aussi les aider.

Il reste cependant plus simple de se rendre chez votre armurier qui saura précisément où trouver les numéros de série demandés sur les armes du propriétaire.

Dans les Côtes-d’Armor, il semble que les services de l’État vont devoir redoubler d’efforts car seuls 58 % des chasseurs du département sont inscrits au fichier en 2023, comme l’indique Le Télégramme.

Des problèmes techniques mais aussi une question de confiance.

Les problèmes techniques rencontrés ne sont pas le seul obstacle à l’inscription des chasseurs auprès du SIA. Il semble également que le gouvernement n’ait pas complètement convaincu les nimrods de la façon dont les choses vont se dérouler ni de l’impact que pourraient avoir leurs déclarations.

Les autorités pourront-elles saisir des armes en vertu de lois adoptées ultérieurement ? La moindre infraction aura-t-elle un impact sur la possession des armes de chasse ?

Aujourd’hui par exemple, lorsqu’on possède une arme de chasse et même pour celles qui sont déclarées en préfecture, il est tout à fait possible de faire une pause dans ses activités de chasse pendant 2 ou 3 ans avant de reprendre la validation lorsque la vie le permet. Sera-t-il possible de faire ce genre de pause sans que les autorités décident de saisir les armes si le chasseur ne pratique pas ? La prise d’une validation sera-t-elle obligatoire pour justifier du maintien de votre carabine ou de votre carabine ?

Autant de questions qui font que les chasseurs voient cette nouvelle obligation de s’inscrire sur une plateforme comme une nouvelle atteinte à leur liberté.

Il faut dire que même Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, a annoncé qu’il n’était pas prêt à se lancer dans son inscription personnelle à la SIA, ce qui n’est pas très engageant pour les membres des Fédérations. départemental.

 
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