ce retraité refuse de payer une poubelle qu’il ne sort jamais

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Par Nicolas Pipelier
Publié le

25 avril 24 à 18h21

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« Je paie comme si nous étions dix dans la maison, même si je suis tout seul. »

Daniel, 68 ans, ne s’arrête pas depuis qu’il a vu ses relevés bancaires. Là communauté de communes Vie et Boulogne lui facture 175 € pour six enlèvements de sa poubelle de 120 litres. « Même si je ne sors jamais mon poubelle griseseulement le sac jaune», confie cet habitant d’un hameau de la campagne du Poiré-sur-Vie.

Le Genôt, qui vit seul depuis 2006, n’est pas un gros producteur de déchets. « Seulement 40 litres par an. »

Comme beaucoup d’aînés, Daniel travaille dans son jardin pour fabriquer des bocaux. Quant aux restes de repas, ils partent au compost ou dans l’auge des « chèvres ».

Les emballages et autres papiers sont déposés dans la poubelle jaune, voire brûlé au fond du jardin “quand le vent vient de l’ouest”.

« Un prix pour les personnes seules »

Le menuisier à la retraite, qui vit avec 1 180 € par mois, scrute la moindre dépense. « Même si j’ai droit à un découvert de 800 € par mois, je le suis au centime près. »

Également le changement de la prime d’intéressement de 155 € à 175 € début 2024 a fait mal au portefeuille. « Il devrait faire comme à Montaigu, un tarif pour célibataires. » Avec un bidon de 80 litres à 59,50 € en forfait annuel et 3,59 € en vidange.

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Sauf que Vie et Boulogne a abandonné la formule il y a huit ans. « Cela nous a coûté une personne à temps plein pour vérifier les situations familiales de chaque foyer », explique Guy Plissonneau, président de la communauté de communes. « Ce n’est pas le nombre de personnes par foyer qui correspond à la taille de la poubelle. Une seule personne peut produire autant de déchets qu’une famille. »

“On sait que ça brûle au fond des jardins”

Quant à la tarification, le président Plissonneau aime souligner qu’elle ne sert pas uniquement à financer les déchets gris. « Il faut aussi prendre en compte les coûts liés à sacs jaunesaux centres de recyclage et points de dépôt volontaire. Cela permet de financer une prestation complète. » D’autant qu’aujourd’hui, plus de 50 % du poids de la collecte des déchets passe par le centres de recyclage du territoire.

Mais si les pratiques changent, certains vieux réflexes demeurent. « On sait que ça brûle au fond des jardins. En la matière, je préférerais voir ces déchets dans les poubelles grises. »

Le sujet est délicat. « Le gaspillage cristallise une forme de révolte », confie Guy Plissonneau qui a été la cible de des menaces de mort après le changement de prix.

La question n’a pas encore fini de remuer les esprits. En décembre 2025, le délégation de service public confié, depuis le 1er janvier 2019, au prestataire privé Grandjouan-Véolia prendra fin.

Comme dans le secteur de La Roche-sur-Yon en début d’année, nul doute que les élus profiteront du rendez-vous pour rebattre les cartes.

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