Industrie. La France va tester le stockage industriel du CO2 dans d’anciens puits de pétrole

Industrie. La France va tester le stockage industriel du CO2 dans d’anciens puits de pétrole
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Le ministre de l’Industrie Roland Lescure lancera vendredi à Sens “un appel à manifestation d’intérêt” auprès des acteurs des hydrocarbures afin qu’ils proposent des projets d’enfouissement du CO2 dans d’anciens gisements pétroliers, ou encore de stockage de gaz aquifère, a indiqué son cabinet.

La France dispose d’un potentiel de stockage compte tenu de la présence de gisements, principalement dans le bassin parisien et le bassin aquitain, dont certains, encore en activité, sont autorisés à produire jusqu’en 2040. La France produit encore aujourd’hui 1 % du pétrole qu’elle consomme.

Objectif début 2025 pour les tests

“Le potentiel des concessions d’hydrocarbures existantes au niveau national est estimé à environ 800 millions de tonnes de CO2”, ce qui permettrait de couvrir “50 ans de besoins en stockage de CO2 de l’industrie française à long terme”, selon le ministère. de l’Industrie et de l’Energie.

Cette étape marque « la concrétisation du lancement de la stratégie française de stockage », a indiqué le cabinet du ministre. Il s’inscrit dans le travail d’aménagement écologique et de décarbonation de l’industrie, dont l’objectif, fixé par l’Elysée, est de diviser par deux ses émissions de gaz réchauffant l’atmosphère en 10 ans.

Une fois les sites potentiels signalés par les entreprises, d’ici le 26 juillet, une phase d’appel à projets sera ouverte jusqu’en décembre. L’objectif est que « début 2025, le stockage du carbone soit testé sur quatre ou cinq endroits en France », précise le ministère.

Les besoins des industriels

Le captage et le stockage du carbone font partie des solutions jugées nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement climatique, à condition qu’elles ne soient pas utilisées comme une autorisation pour continuer à polluer.

L’idée de stocker du CO2 en France est née en raison du « coût élevé » des projets actuellement menés en mer du Nord par la Norvège et le Danemark. “Stocker ce CO2 en France permettra de diviser par deux ou trois le coût cumulé du transport et du stockage” par rapport à ces projets nordiques, “c’est donc une opportunité de compétitivité”, souligne le ministère.

Fabricants d’engrais, cimentiers, chimistes et bien d’autres industriels ont exprimé leur besoin de capter (à la sortie des cheminées) le CO2 qu’ils ne peuvent éliminer par d’autres moyens, afin de respecter leurs engagements de décarbonation.

« Si l’on veut réduire de moitié les émissions industrielles en 10 ans, il faut recourir au captage du carbone puisqu’il existe des procédés industriels pour lesquels il n’y a pas d’alternative sans émettre de carbone, il faut donc capter et stocker le carbone » a indiqué le ministère.

 
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